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Il n’y avait pas que Death Before Dishonor pour retrouver une nouvelle jeunesse ces derniers mois – dixit la remise en route des fourneaux de votre webzine tout de gris vêtu, mais le choix d’une telle chronique n’est bien sûr ici que musical laissant de côté toute accointances avec la renaissance de nos activités. Car pour le coup les Bostoniens n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère délivrant en l’espace de 24 courtes minutes ce qui se fait de sain en matière de Hardcore percutant et séducteur. Nous permettant d’embrasser les poteaux à plusieurs reprises, Better Ways To Die à l’inverse de ses prédécesseurs va chercher du côté de ressources encore insoupçonnées de la formation. Avec un caractère largement plus festif et entraînant, on est en droit de se demander quelle mouche a bien pu piquer la formation et rendre à Death Before Dishonor ses lettres de noblesse.
Si « No More Lies » et sa rythmique intransigeante résument à eux seuls l’activité incessante de ce nouvel album, la composition marque une bien belle union entre le hardcore chapardeur des pairs de la formation et de toutes les évolutions qu’ont connu à ce jour le hardcore. Trouvant son créneau entre les effets de manches d’Agnostic Front (« Coffin Nail ») et les jeux de hanches de Have Heart (« Boys In Blue »), les Bostoniens peuvent se targuer d’avoir retrouver leur véritable jargon après un Count In Me pataud et quelque peu noyé dans la masse des sorties de l’époque. Avec ce nouvel opus, la formation réussit à mixer la puissance de ces dernières sorties, le côté rock n’roll et valsant en plus. Bien que surprenant, on en vient à croiser le tango déchirant de Bryan Harris à la manière d’un Lemmy Kilmister sous psychotropes avec le titre éponyme. Ou encore quelques riffs de guitares du titre d’ouverture « b>Peace And Quiet » sûrement prodigués par les conseils d’un Kerry King âgé de vingt ans à peine. Autant d’anachronismes et de surprises faisant de ce Better Ways To Die un album incontestablement riche et remettant en piste les natifs d’un état réputé pour ne pas lâcher le morceau.
Sur ces onze morceaux le groupe se montre à la fois joueur et intègre sans forcément en faire des tonnes à la manière de certains nouveaux arrivants ayant cru bon d’accorder riffs accrocheurs et foire à l’empoigne. Même les cas de figures plus conventionnels et plus figés à l’instar de « Black Cloud » et « Fuck This Way » restent pour le moins des formules enlevées et servis avec une bonne dose de punch et de mélodies accélérées. Le titre « Our Glory Days » s’attachant d’ailleurs à reprendre quelques joyeux mouvements des Dropkick Murphys tout en conservant une once d'efficacité et une approche énergique du riff qui n’est plus à démontrer.
Invitant à la fête un bon paquet de références Death Before Dishonor va plus loin sur cet album combinant à la fois les sempiternelles recettes du Hardcore et un groove que l’on avait plus l’habitude de voir autre part que chez Terror, Trapped Under Ice ou encore Energy sur le même label du groupe. Un bon point au crédit de la formation et au sein d’une discographie qui même si relevée n’atteignait pas des sommets en matière d’innovation et de démarcation tangible. Les Américains peuvent donc reposer en paix avant de retrouver de nouvelles combinaisons futées et de quoi allègrement épater leurs voisins.
1.Peace and quiet
2.Remember
3.Coffin nail
4.Fuck this way
5.Boys in blue
6.Better ways to die
7.So far from home
8.Black cloud
9.No more lies
10.Bloodlust
11.Our glory days
