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Parfois, le boulot de chroniqueur n'est pas aisé. Certes, nous recevons beaucoup de bons albums gratuitement et avec de l'avance par rapport au bas peuple. Certes, nous avons le droit à certaines belles surprises. Mais bien évidemment, cela reste marginal face aux nombres de sorties quelconques auxquelles nous avons à faire. Au moins, nous recevons des albums pas trop éloignés de nos styles de prédilections. Il arrive aussi qu'on nous envoie à la mort en nous faisant parvenir des albums dont on ne veut pas car le genre ne nous inspire pas. Si je ne me suis toujours pas fait comprendre, me refiler Ceremony Of Ascension de Wallachia a tout de l'erreur de casting mais en tant que très grand professionnel, je vais tacher d'écrire une chronique la plus subjective possible.
Ceremony Of Ascension possède la grosse particularité d'être le second albums de Wallachia... dix ans après avoir sorti son premier album, From Behind The Light. Plus ou moins en stand by, Lars Stavdal (compositeur, chanteur, guitariste, bassiste et co-producteur sur l'album) qui s'est entouré de deux acolytes a continué à composer durant toute cette période. Par exemple, « Self Inflicted Stigmata » a été composé en 1998 (!) alors que « Sanctimonia XXIII » en 2008. La majorité des titres datent, cependant, de 2001. Il n'y a rien à dire sur la manière de composer selon la période de Lars puisqu'on ne la repère pas à l'oreille. Peut être y a t-il plus de passages planant sur les morceaux datant 2001 même si le morceau le plus calme est la conclusion, « The Wreckage Of Innocence », date de 2006.
Ce qui est sur, c'est que la musique de Wallachia est pour le moins variée. Pas mal de nappes de claviers jonchent ce Black Symphonique à l'accent Thrash prononcé mais n'oubliant pas ses références Heavy. On pense énormément à Melechesh sans le coté oriental lors des titres Black Thrash (« Self Inflicted Stigmata ») ou Ensiferum quand Wallachia se fait plus Heavy (« Rival Of A Cursed Destiny »). Ces deux titres proposent, d'ailleurs, certainement les meilleurs moments de l'album (les mélodies intenses par dessus les blasts de « Rival Of A Cursed Destiny » font toujours leur effet) comme « Genesis Enigma », plus posé et lente mais très intéressante dans les ambiances dégagées.
Ceremony Of Ascension est trop fourre tout pour en faire un disque modèle et enchaine trop facilement ces fameux bons instants toujours trop courts avec beaucoup de passages quelconques voire même inutiles (que vient foutre cette introduction Thrash sur le meilleur titre « Genesis Enigma » ?). Le groupe tombe trop simplement dans la facilité à doses de riffs saccadés sur fonds de claviers bien kitsh et pas assez percutants. La production est surement le plus gros point noir de cet album puisqu'elle est bien propre pour un album de Black et en fait un album sans âme alors qu'avec une production un peu plus sale, Ceremony Of Ascension aurait été un peu plus pertinent. « Self Inflicted Stigmata » aurait eu un tout autre impact s'il était sorti à l'époque où il a été composé.
S'il était sorti il y a une dizaine d'année, Ceremony Of Ascension aurait sans doute pu jouer un rôle dans la sphère métallique. Or, il n'est arrivé qu'en 2009 et ne jouera qu'un rôle secondaire voire même tertiaire puisque sa production trop moderne gâche le plaisir engendré par certaines compositions plutôt pas mal ficelées même si par moment on tombe dans la facilité. Là où on peut s'inquiéter pour le futur de Wallachia, c'est que le titre le plus récent « Sanctimonia XXIII » estle plus mauvais morceau sur l'album. De très mauvaise augure...
1. Self Inflicted Stigmata
2. Refusalvation
3. Kamikaze Christians
4. Rival Of A Cursed Destiny
5. Sanctimonia XXIII
6. Genesis Enigma
7. Void Expansion
8. The Wreckage Of Innocence