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Sourd ! C’est bien sourd que j’ai failli finir à force d’écoutes de ce quatrième opus de Municipal Waste. Non pas que j’aime pousser le volume jusqu’à 11 alors qu’il ne va que jusqu’à 10, mais je remercie de tout cœur les labels qui en plus de nous faire chroniquer des vulgaires MP3, mettent en place des moyens pour éviter tout éventuel leak d’albums avant leurs sorties.
Bien sur il y a les MP3 watermarkés qui permettent de retrouver le fautif, mais pour décourager tout mal honnête, la tendance est de nous pourrir la musique.
Tout d’abord, il y a la solution du « voiceover » qui consiste à placer une voix virile (Barry White pourrait passer pour un petit joueur à côté) environ toutes les minutes qui répète sans cesse « You’re listening to the new As I Gay Dying album, The Agony Scene ». Bien qu’assez dérangeante on s’y fait vite et elle nous manque même une fois que l’on se procure l’original.
Cette fois-ci fut la meilleure, à la place de ces fameux voiceover, j’ai eu le droit à des « BIIIIIIIIP » incessants rendant l’écoute au casque impossible, il aura fallu que je me fasse violence pour vous pondre cette chronique tant l’écoute en devenait insupportable.
Après cette brève parenthèse, passons donc à ce nouvel opus de nos américains adorés, Municipal Waste. Sortez les planches de bodyboard, les jeans troués, l’alcool à foison, car oui, Municipal Waste remet le couvert à peine deux ans après l’excellent « The Art Of Partying ».
Après un passage totalement fou au Hellfest 2008, il me tardait de retrouver ces furieux qui, il faut l’avouer, ont une vision bien particulière de la musique.
Pour ceux qui ne connaîtraient toujours pas le groupe, Municipal Waste pratique un Thrash/Crossover rendant hommage aux grands du style. Même si pas vraiment original pour un sou, le Crossover des Virginiens est franchement excellent et fout une pêche énorme.
« Massive Aggressive » est donc le quatrième opus du quatuor. La recette est la même que les précédents albums, Municipal Waste nous donne ce que l’on attend, treize titres qui font entre une minute et demie et trois minutes, des riffs qui vont à 200 à l’heure, de bons gros breakdown propices au 2-step, des refrains hardcore qui se prêtent à un bon « sing along », des soli furieux. Non vraiment, rien a changé.
Alors que son prédécesseur comportait quelques refrains bien mémorables comme sur « The Art Of Partying », « Headbanger Face Rip », « Sadistic Magician » ou encore le tube « Born To Party », les titres de « Massive Aggressive » bien que tous excellents, ont plus de mal à se démarquer les uns des autres, c’est peut être ce qui fait à mes yeux la différence et donc ma préférence pour « The Art Of Partying ». Mis à part un titre éponyme qui vous restera longuement en tête de part sa simplicité et son riff dansant au possible, un « Masked By Delirium » ou encore « Mech-Cannibal », rien ne m’a fait tiqué, bien que je sois resté en headbang permanant durant tout l’album.
Ne tournons pas autour du pot, Municipal Waste nous livre une quatrième et très bonne fournée qui répond à merveille aux attentes de son public. « Massive Aggressive » vous accompagnera dans vos longues soirées de débauche en cette fin d’été, mais gardez à l’esprit que toute la magie opère sur scène, où la folie s’empare même des plus sages, une grande fête d’où vous ne sortirez pas indemne !
« Municipal Waste is gonna fuck you up ! »
1. Masked By Delirium
2. Mech-Cannibal
3. Divine Blasphemer
4. Massive Aggressive
5. Wolves of Chernobyl
6. Relentless Threat
7. The Wrath of The Severed Head
8. Upside Down Church
9. Shredded Offering
10. Media Skeptic
11. Horny For Blood
12. Wrong Answer
13. Acid Sentence