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Les God Dethroned sont malheureusement bien souvent oubliés dans la masse des groupes de death, leur musique étant pourtant un savant mélange entre un death mélodique (non, pas celui à la sauce Dark Tranquillity) et efficace à un sentiment ambiant proche du black-metal. Après un The Toxic Touch décevant il y a trois ans, il fallait que le groupe retrouve son efficacité d'antant, comme en 2004 avec la sortie de The Lair of The White Worm, d'après moi l'oeuvre essentielle de God Dethroned. Alors que vaut cette offrande version 2009 ?
Oh merci, God Dethroned a écouté nos prières ! Passiondale reviens au style plus efficace dans lequel les Hollandais excellent. Un death-metal qui passe dans nos esgourdes comme un tank sur des cranes de pucelles. Point de gros blasts ici, si vous connaissez God Dethroned, vous connaissez leur recette. Les deux du fond qui suivent pas, séance de rattrapage à faire au plus vite ! Donc, je vous dis pas de blasts, mais en fait si, c'est juste qu'il n'y en a pas partout. Et c'est là que se trouve une des plus grande réussite de God Dethroned dans son oeuvre générale, c'est que tout est très digeste. Mais intéressont nous plus particulièrement à ce petit nouveau Passiondale.
L'album s'articule autour de la bataille de Passchendaele (à vos souhaits, prononcez ça « pacheundèle ») de 1917, pendant la première Guerre Mondiale pour les ignards, ceux qui ont vu le clip ô combien ridicule de Drowning in Mud l'auront compris (grosse barre de rire d'ailleurs). Bataille à l'image de cette guerre : une boucherie inutile (vous trouverez plus d'infos autrepart sur le net). L'enregistrement de l'album s'est fait à trois avec le retour de Roel Sanders à la batterie (il avait quitté le groupe en 2000), Henk Zinger, bassiste depuis 2004, et toujours la tête pensante Henri Sattler à la guitare et au chant. L'album parle donc de guerre, de mort, et de guerre, jusque-là rien de dépaysant.
Si je m'attardait un peu sur le passé du groupe tout à l'heure, c'est justement parce que ce cru 2009 s'en éloigne très peu. Pas trop d'évolution (juste l'apparition du chant clair sur deux morceaux, dispensable à mon humble avis), pas trop de nouveauté, juste de nouvelles chansons qui ne ressemblent pas à de simples empilements de riffs (le défaut majeur de nombreux groupe de death qui pensent en riffs et non en chanson). Y'a du solo aussi, du solo sympa mais pas aussi catchy que sur The Lair... (oui je fais un peu une fixette).
God Dethroned reste donc fidèle à lui-même et nous livre un album de qualité, qui s'écoute facilement, mais qui a tendance à vite s'oublier, comme un peu tout le reste de leur discographie si on ne fait pas un gros effort d'écoute et d'intérêt. Dommage pour un groupe avec tant d'année derrière lui et qui mériterait un peu plus de renom ! Drowning in mud... AND DIE !
1. The Cross of Sacrifice
2. Under a Darkening Sky
3. No Man's Land
4. Poison Fog
5. Drowning in Mud
6. Passiondale
7. No Survivors
8. Behind Enemy Lines
9. Fallen Empires
10. Artifacts of the Great War