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Antigua-et-Barbuda est un pays des Antilles ; sa capitale est Saint John's. Cet État est composé de deux îles principales, l'île d'Antigua, connue également en français sous le nom d'Antigue (la vieille) et l'île de Barbuda, ou Barbude, et de quelques îles plus petites.
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Quel drôle de nom pour un groupe de Post Rock complètement chaotique que de se nommer d'une façon qui ne reflète pas du tout sa musique. On peut y voir dans les deux cas une pauvreté, qu'elle soit monétaire et concrète dans le pays ou qu'elle soit au fin fond de l'humain, dans sa manière de vivre qui l'amènerait à tout détruire et donc bien plus abstraite pour le groupe. On pourrait en philosopher pendant des heures avec un débat ma foi très intéressant mais malheureusement pour les philosophes et heureusement pour les mélomanes, il faut bien parler du groupe.
Antigua Y Barbuda est un groupe barré qui raconte sa vision d'un monde pendant et dans l'après Armaggedon. Et comme dans tout monde détruit, ça part évidemment dans tous les sens et c'est forcément très mécanique et électronique mais contrairement à un Fear Factory, on garde quelques visions humaines à la chose avec pas mal d'émotions dégagés. Antigua Y Barbuda n'hésite pas à marier plusieurs styles aussi variés les uns que les autres pour donner une grosse impression de déflagration sonore et de décadence.
D'une manière générale, on peut dire que les Espagnols jouent un Rock chaotique dont certains riffs se rapprochent d'un groupe comme Phazm (le début de « Try Future ») avec un son sur les guitares bien old school, bien poisseux. Néanmoins, il faut rajouter que le groupe a aussi un attrait pour les musiques Électroniques et l'album est parsemé de samples électro tout comme il est attiré par le Noise avec des parties qui deviennent vite de la bouillie sonore notamment quand les blasts font leurs apparitions sur « Try Future » ou « Embers ». Mais on retrouve aussi des aspects très propres au Post Hardcore que ce soit dans les ambiances dégagées (Tempête à la Neurosis), le groove de l'excellent batteur ou dans certains riffs jouant magiquement avec les mélodies (« The Next World Master Will Carry My Blood »). Pour parfaire ce mélange détonnant, rajoutons y un chanteur à la voix si particulière, sorte de mélange entre un King Diamond et un Cedric Bixler-Zavala, chanteur de The Mars Volta, pour un résultat, vous l'aurez compris, très très aigu. D'ailleurs, quand il tire sur sa voix comme durant la fin de « Cave Dweller » ou sur « Traitor », on se croirait presque sur un album de Screamo tellement elle est déchirante.
Au bout de quarante minutes, la tempête est passée et la fin du monde est bien là devant nos yeux et on se demande bien comment on n'est encore vivant face à cet album éprouvant mais qui est une très bonne surprise voire la révélation de cette année 2009. On peut dire que pour sa première sortie, The Flying Elephant Records a flairé le bon groupe et on attend avec impatience la suite.
1. Intro
2. Try Future
3. Cave Dweller
4. Zombie Burial
5. Embers
6. Traitor
7. Science Parade
8. The Next World Master Will Carry My Blood