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Apres 5 ans d'absence, Arcturus nous revenait en 2002 avec le successeur tant attendu de la petite merveille qu'était La Masquerade Infernale (je ne compte pas l'album de remix Disguised Masters). Cependant comment un groupe qui a quasiment réussi toucher la perfection va faire pour tenir ce niveau ? Là est la question. Bien la réponse est toute trouvée avec The Sham Mirrors.
En effet, nos norvégiens avec ce disque continuent dans la direction qu’empruntait La Masquerade Infernale en n‘hésitant pas à repousser les frontières. Le groupe explore différents styles : Du Trip Hop sur « Nightmare Heaven » au Black Symphonique sur « Radical Cut » , en passant par un aspect progressif présent sur chacun des morceaux mais plus particulièrement sur « For To End Yet Again » voire atmosphérique toujours sur « Nightmare Heaven » ainsi qu'avec ce côté théâtral qui fait tout le charme d'Arcturus.
Du coté des musiciens, Knut, guitariste de son état, est d'une technique a toute épreuve et enchaîne riffs tueurs et soli exquis (Celui de « Nightmare Heaven » est particulièrement divin). Dag , le bassiste, fait aussi un boulot monstrueux et délivre des parties hypnotisantes comme il en a l‘habitude.
Sverd place ses parties de claviers toujours au moment opportun avec un certain talent qu'on saura remarquer notamment sur le solo de « For To End Yet Again » avant la géniale montée en puissance ou encore dans l'introduction de « Star Crossed ». Hellhammer nous démontre, pour ceux qui ne le saurait pas, qu'il n'est pas qu'un bourrin sans âmes qui blast à tout va (Qui a dit cliché ?) mais qu'il possède une palette technique très large.
Mais l’un des deux gros changement par rapport à La Masquerade Infernale (outre l‘absence de ICS Vortex), c’est le chant plus pur et moins décadent de Garm qui est sans doute au sommet de son art. Son chant plus aigu que sur l'opus précédent me convient beaucoup plus. Ses « Ouhouhou » sur le final de « Ad Absurdum » me font frissonner de plaisir.
Arcturus a su, de plus, s’entourer dans ce secteur avec l’une des légendes du Black Metal norvégiens, le leader d’Emperor, Ihsahn qui vient poser sa voix écorchée sur l’ensemble du morceau « Radical Cut » pour un résultat sublime. Rhalala ce cri à 3’53 avec ces quelques notes au clavier. Génial!
L’autre changement reste cette ambiance qui devient plus spatiale et plus joyeuse. On est dans loin de La Masquerade Infernale bien dérangeant par moment même si par exemple, le break sur « Ad Absurbum » est bien noir.
En revanche, sur certains points The Sham Mirrors reste trop proche de La Masquerade Infernale, au point qu’il le plagie carrément comme ces trompettes sur « For To End Yet Again » non sans rappeler celles présentes sur « The Throne Of Tragedy ».
Avec The Sham Mirrors, Arcturus frappe une nouvelle fois très fort mais ne fait que frôler les sommets que La Masquerade Infernale atteignait. Quarante trois petites minutes de pur bonheur musical qui combleront les fans de Black Metal qui attendaient de voir ce genre évoluer et les autres friands de beauté musical.
1. Kinetic
2. Nightmare Heaven
3. Ad Absurdum
4. Collapse Generation
5. Star-Crossed
6. Radical Cut
7. For to End Yet Again