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« Hey mec ! Viens par ici !
- Couuua ?! Je ne viens pas avec toi dans cette petite ruelle. Je les connais les gens de ton espèce et on n’aime pas trop ça par ici.
- Non mais flippe pas ! Je vais te montrer un truc sympa et pour pas trop cher, si tu vois ce que je veux dire.
- Tu me prends pour qui ? Je fais pas des trucs comme ça dans la rue et encore moins avec des messieurs.
- Attends mec, je crois qu’on ne s’est pas très bien compris : Je parlais d’un aller-retour pour le Venise de la Renaissance pour à peine quelques euros.
- Ok et elle est où l’arnaque ?
- Prends ceci et je te promets le voyage de ta vie… Hé mais mec, qu’est ce que tu branles là, cours pas et passe moi mon fric.
- HAHA ! *montre du doigt* »
Voila comment une folle histoire d’amour est née. Rien que la superbe pochette, qui en dit beaucoup tout en restant énigmatique laissait présager le dépaysement : des masques, de vieux mais chics vêtements et nous voici en plein carnaval de Venise mais la nuit, le pistolet et les yeux blancs de Garm ont de quoi nous inquiéter. Voilà le paradoxe de la pochette, on sait où nous sommes mais on ne sait pas dans quoi nous allons être embarqués. Et bien la pochette est le parfait miroir de l’album où beauté, inquiétude et énigmes s’entrecroisent pour former un album hors du commun.
Tout d’abord, il est indispensable de vous dire que vous n’écouterez jamais deux fois un tel album car seul ce mélange de divers génie de la scène Black Metal (Garm; chanteur d’Ulver et de Borknagar, Hellhammer; batteur de Mayhem, Sverd que l’on retrouve en guest sur des albums d’Ulver et de Satyricon ou bien Vortex qui est encore un simple inconnu pour ne citer que les plus connus) détient l’essence de cette musique quasiment impossible à décrire car elle ne ressemble à aucune autre œuvre. C’est dire le talent des musiciens. C’est aussi la démonstration même (si toutefois, c’était à prouver) que le Black Metal est un style bourré de génies.
Mais à vrai dire, on ne pourrait savoir que cet album est délivré par des figures du Black Metal tant la musique du groupe en est éloigné à quelques exceptions près. L’atmosphère très noire et inquiétante de l’album, une et seulement une seule partie où l’on retrouve des blasts sur l’intro d’ « Alone » et un petit passage en chant Black sur « Of Nails And Sinner ».
La voix justement parlons en, elle peut choquer au départ car elle est très grave et ressemble presque par moment à une chèvre (désolé pour cette comparaison de merde) et est très loin de ce que nous avait habitué Garm sur ses précédents albums que ce soit avec Ulver ou même avec Arcturus sur Aspera Hiems Symphonia (à l’époque où les Norvégiens jouait du Black Symphonique). Cependant, elle rend parfaitement justice à l’ambiance de l’album et est parfaitement secondé par les chœurs du génial Vortex qui partent plutôt vers les aigus. Le groupe ne le restreint d’ailleurs pas seulement aux chœurs puisque sur « The Chaos Path », les rôles s’inversent et il peut ainsi démontrer tout son colossal potentiel.
Concernant la musique même, comme je l’ai dit plus haut, il est très difficile de la décrire. On a affaire à un groupe qui essaye de retranscrire l’atmosphère de Venise mais de manière la plus noire possible et pour y parvenir, le groupe n’hésite pas à faire quelques anachronismes (Si tant est qu’on admette que retranscrire cette ambiance via un groupe de Metal n’est pas anachronique) comme le trigg de la batterie d’Hellhammer (Le trigg Smoby comme le dirait mon blagueur de confrère John) qui n’est pas vraiment agréable ou encore des éléments d’Electro tel le beat sur le final de « The Chaos Path ». Ce qui donne l’impression d’écouter une BO de flims (Mais attention : pas d’un flim sur le cyclimse).
Basé sur différentes oeuvres littéraires (« Alone » est un poème de Edgar Poe et « The Throne Of Tragedy » est basé sur le poème Tragediens Trone de Jorn Henrik Svaeren), vous aurez donc le droit à un album varié, très inspiré et tout simplement unique qui va m’a fait reconsidérer ma vision de The Sham Mirrors car en plus d’être en dessous de La Masquerade Infernale, le passage à la trompette sur « The Throne Of Tragedy » y est purement repompé. Je chipote peut être un peu mais ça me semble important de le préciser.
En guise de conclusion, je pense que cette phrase du Marquis de Sade, présente dans le livret du cd, fera l’affaire :
« Ce n’est pas ma façon de penser qui a fait mon malheur, c’est celle des autres »
NB : Toute ressemblance avec divers films, séries et tout le tralala serait purement fortuite et indépendante de la volonté de l’auteur.
1. Master Of Disguise
2. Ad Astra
3. Chaos Path
4. La Masquerade Infernale
5. Alone
6. The Throne Of Tragedy
7. Painting My Horror
8. Of Nails And Sinner
