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Dawn Of Tears, jeune groupe espagnol formé en 1999 s’annonce bel et bien comme une des plus grandes surprises de ce début de 2009. Jusque lors, « Metal » et « Espagne » étaient antinomiques à mes yeux. Ce nouvel EP Dark chamber litanies a balayé mes préjugés.
Dès la première écoute, l’auditoire est saisit par des compositions riches et variées ne sombrant dans aucun écueil bien connu du metal mélodique à savoir des soli démonstratifs et des rythmiques interminables. En effet, en 5 titres le groupe nous prouve non seulement l’étendue de ses qualités techniques mais également l’indéniable talent de composition. J’ai parfois l’impression de me retrouver dans l’univers de Carcariass.
Les longues introductions musicales clavier/guitare de « Since they’re gone » et de « Cadent beating » en sont la parfaite illustration. Le groupe assume donc totalement un penchant vers le metal progressif. Néanmoins, le groupe nous propose des compositions riches d’éléments rapportés de tous les styles musicaux. Death mélodique d’un point de vue guitariste et vocal, mais également des influences de Power metal.
J. Alonso a captivé mon attention à maintes reprises. En effet, sa voix nous rappelle un Anders Friden d’il y a quelques années et les passages en voix claire comme sur « Since they’re gone » sont parfaitement maitrisés et très « Nightwishien ». Même si les compositions de DOT sont très axées sur le jeu de guitare, le chanteur arrive à tirer son épingle du jeu par un chant puissant et remplis d’émotion.
D’un point de vue purement musical, sans être exceptionnel, les partitions de batterie sont très dynamiques et bien que sous mixées, le rendu est excellent pour un EP. Peu de blasts – ce n’est pas pour me déplaire – mais un jeu juste sans fioritures. Là où le travaille est le plus accompli est sans aucun conteste les guitares. En effet, de nombreuses interludes comme dans « Cadent beating » ou « Since they’re gone » nous rappellent la bonne vieille époque Bodomienne. L’apothéose réside dans le solo de « As my autumn Withers » qui emporte mon suffrage avec ses sonorités comme sortie d’un album de Joe Satriani.
Les alternances de fast picking en rythmique et de leads à tempo ralentis parviennent à maintenir l’intensité de leur musique en la mêlant à l’émotion de ce jeu de guitare.
Bien que très à l’aise dans les chansons mid-tempo, « Winds of despair » nous gratifie de riffs rapides dans la trempe d’un Litany de Vader. Il semble évident que même si le groupe privilégie de longues compositions puissantes, les chansons ne s’essoufflent jamais et l’on reste captivé par la qualité étonnante de cet EP.
Pour faire court, Dawn of tears nous gratifie d’un album de grande qualité, d’enregistrement tout d’abord mais également de composition où toute l’étendue du talent musical des ibères nous est montrée. Un joli cadeau de début d’année et ce, notamment pour les guitaristes. Définitivement, ce groupe mérite le détour (d’autant plus que l’EP est téléchargeable gratuitement sur leur site internet – voir fiche groupe-).
Chansons incontournables : Cadent Beating, As my Autumn Withers, Mr. Jarrod.
1 : Cadent Beating
2 : Since they're gone
3 : Winds of despair
4 : As my autumn withers
5 : Mr. Jarrod