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Le Doom Metal est souvent un style marginal dont on ne connaît pas vraiment les vrais têtes de gondoles, pour autant si je vous parle de My Dying Bride, cela fera tilt aussi bien au gros bourrin fan de Origin qu’au trVe fan de Doom ne jurant que par Evoken et Mournful Congregation. Chose bien normale tant My Dying Bride a apporté à la scène Doom et plus largement à la scène Metal.
Pour arriver à cet attendu dixième et remédier au maximum à la baisse de régime du groupe avec A Line Of Deathless Kings trop pompeux et ennuyeux, My Dying Bride a décidé de changer toute sa session rythmique ainsi que sa claviériste pour remettre la légende sur le droit chemin. Bonjour donc à Lena Abé à la basse, à Dan Mullins derrière les fûts et à Katie Stone au clavier et… au violon. Oui, vous avez bien lu : le violon. Cela annoncerait-il un retour aux racines ?
Et bien oui, le grand My Dying Bride est de retour et A Line of Deathless Kings qu’une erreur de parcours. Avec For Lies I Sire, les Britanniques remettent avec classe les pendules à l’heure en reprenant les bases qui ont fait leur succès.
Déjà ce retour du violon dans les compositions fait beaucoup de bien à la musique nous rappelant les Turn Loose The Swans et autre The Angel And The Dark River et rajoute de la beauté à l’ensemble qui n’en demandait pas tant.
Rien que le chant d’Aaron suffisait à me faire apprécier For Lies I Sire. A croire qu’il avait un clone qui a tourné à sa place durant ses trois dernières années et qu’il en a profité pour reposer sa magnifique et touchante voix qui est très bien mise en valeur par la production. On note quelques effets sur celle-ci comme sur certains passages, une superposition de voix donnant encore plus de beauté au chant sur la fabuleuse « Echoes From A Hollow Soul » qui est un exemple parmi tant d’autres. En effet, l’album n’a pas vraiment de temps faible et est bien homogène du point de vu de la qualité. Chacun des titres a son point fort et marquant, je pense au break avec les mélodies de guitares sur « Fall With Me » qui font des ravages, mais également à cet exquis passage acoustique sur « Death Triumphant ».
Seul un moment m’embête un peu, c’est le refrain de « Santuario Di Sangue » qui ressemble beaucoup à « And I Walk With Them » (plus précisément sur le « And Heaven Opened Above Me ») mais en bien plus poussif et prévisible mais qui se laisse, malgré tout, écouté avec du plaisir.
My Dying Bride n’a plus trop rien à voir avec la scène Doom Death depuis un petit bout de temps. Cet album ne déroge pas à cette règle puisqu’il faut attendre le sixième titre, « Shadowhaunt », pour enfin entendre le chant Death de Aaron. Malgré tout le groupe réserve un très belle surprise avec « A Chapter In Loathing » qui est un vrai morceau Death comme My Dying Bride en faisait sur son premier album As The Flower Withers. Un titre qui sent bon « The Forever People » et qui a une grosse particularité : Il contient en effet, sur son introduction, le même riff que celui présent sur le final de « The Blood, The Wine, The Roses » sur l’album précédent.
Mais si For Lies I Sire est un bon album, il lui manque un gros classique pour se faire sa place dans l’imposante discographie de My Dying Bride. Il y a bien des morceaux comme « Echoes From A Hollow Soul » ou « Death Triumphant » qui sont excellents mais qui n’ont pas l’aura d’un « The Cry Of Mankind », « She Is The Dark » ou « The Dreadful Hours ».
Pour autant, My Dying Bride fait un retour très convaincant alors que je ne les attendais plus trop. Une autre très bonne surprise de ce début d’année.
1. My Body, A Funeral
2. Fall With Me
3. The Lies I Sire
4. Bring Me Victory
5. Echoes from a Hollow Soul
6. Shadowhaunt
7. Santuario di Sangue
8. A Chapter in Loathing
9. Death Triumphant