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15 ! C'est le nombre de musiciens qui composent Haggard, groupe allemand. A moins d'être une exception à la règle, avec un tel rassemblement d'artistes, difficile de proposer autre chose que de la musique symphonique.
4 ans après leur dernier album Eppur Si Muove, les voici de retour avec Tales From Ithiria. Initialement, ce CD devait s'intituler A dark winter's tale, et était prévu pour juillet 2007, mais il a été retardé d'un an pour être peaufiné.
Composé de 5 chapitres, cet album se veut plus abouti que ses prédécesseurs. Voyons de quoi il en ressort :
La pochette met tout de suite dans l'ambiance, avec en arrière plan un ciel sombre qui domine un chateau en feu, au dessus duquel volent 2 dragons. Au premier plan, une jeune femme est en train de pleurer la mort d'un homme (son père selon l'histoire). Le tout est éclairé et semble loin de la scène de guerre qui se joue derrière, comme au cinéma. Justement ! Comme dans les mauvais films, l'homme qui vient de tomber garde l'arme au poing en mourant. La réalité est souvent bien différente, et ce n'est pas le dessin en lui-même qui semble nous rapprocher de cette réalité.
Le métal médiéval est en vogue actuellement, et Haggard n'en dément pas. Ils nous proposent une musique empruntée de folk, de symphonie et de heavy. Je la qualifierais de romantique plutôt qu'épique.
Allez, en avant la féérie ! En avant les intros et les transitions longues. En avant les passage narratifs pour installer l'histoire. Tout ça est loin désormais du death que proposait le groupe à ses débuts. Il reste néanmoins une voix rauque, bien présente dans l'album (il y a aussi une chanteuse soprano et un autre homme qui chantent). La production justement, est plutôt bonne, et laisse bien entendre les voix. Aussi, chaque instrument est bien discernable (difficile avec autant d'instruments : guitare, basse, piano, clavecin, flûte, harpe, clarinette, violon, etc.).
Malheureusement, je trouve Tales From Ithiria très téléphoné, entre ses parties en guitare électrique et ses passages acoustiques + chant. C'est une monnaie courante dans ce style de musique. Ce n'est pas le petit solo de guitare pendant "Chapter IV : The Sleeping Child" qui m'aura fait changer d'opinion.
A lire les titres des morceaux, écrits par le guitariste growleur Nasseri (oui, je vous vois venir avec le nom...), on aurait pu croire que certains d'entre eux étaient chantés dans leur langue natale (allemand). Mais en réalité, la plupart sont en anglais.
Mais voilà une transition faite (du moins dans ma chronique, car dans l'album...) : il y a un titre qui n'est pas chanté en anglais : "Hijo De La Luna", une reprise de Mecano (1980). Ce morceau, vous l'avez forcément entendu au moins une fois dans votre vie, dans votre période pop. Il reste bien en mémoire. Sauf que là, cette reprise, je trouve qu'elle n'apporte pas grand chose par rapport à l'originale. Aussi, ce morceau casse le fil conducteur de l'album (et oui, l'histoire qu'il raconte dans ses 5 chapitres). Car c'était bien l'une des dernières choses qui me poussaient à m'intéresser à la suite. Musicalement, on avait tout vu et entendu avant.
Vous l'avez compris, cet album d'Haggard ne me marque pas vraiment. Je le trouve trop convenu pour le style symphonique et médiéval et je ne suis pas adepte des transitions narratives.
Par contre, je suis très curieux de voir ce que le groupe a à proposer en live. 15 musiciens, c'est difficile à organiser et à canaliser sur scène, et c'est rare.
1. The Origin
2. Chapter I - Tales Of Ithiria
3. From Deep Within
4. Chapter II - Upon Fallen Autumn Leaves
5. In Des Königs Hallen (Allegretto Siciliano)
6. Chapter III - La Terra Santa
7. Vor Dem Sturme
8. Chapter IV - The Sleeping Child
9. Hijo De La Luna (Mecano cover)
10. On These Endless Fields
11. Chapter V - The Hidden Sign