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Dans la catégorie « éternel espoir du death » mais qui s’est finalement toujours cantonné aux seconds rôles, je vous présente Sinister. Après trois albums plutôt convenables au milieu des années 90 (Cross The Styx, Diabolical Summoning et Hate), le groupe s’est plus ou moins foutu seul dans la merde et l’indifférence générale. Entre changements de line-up incessants et albums pour le moins médiocre, cela a bien évidemment fini par les contraindre à un inévitable split. Puis Aad Kloosterwaard (auparavant batteur du groupe) décide de se mettre au chant et de remonter la formation batave. Retour gagnant avec un « Afterburner » sévèrement burné. Alors qu’en est-t-il de ce « The Silent Howling », sorti deux ans après l’album de la rédemption ?
Et bien Sinister semble tout simplement continuer dans la même lignée mais en clairement plus poussé. Je m’explique. « Afterburner » avait certes relevé le niveau et le standing du groupe après une période calamiteuse symbolisée notamment par le passage plus ou moins médiocre de (la non moins charmante) Rachel Heyzer-Kloosterwaard. Mais cet album avait surtout montré les prémices d’une nette évolution pour Sinister. Plus mélodieux, plus recherché et j’irais même jusqu'à dire plus progressif... Voila le mot est lâché : progressif ! Cet album est bel et bien dans la même lignée mais encore plus poussé. Faut dire qu’avec des titres de près de 6 minutes en moyenne (avec même un point culminant à 10 minutes pour la chanson titre) et pour le moins alambiqués, c’était inévitable.
Après vient justement le problème de cette nouvelle orientation : des passages acoustiques, des titres mid-tempo chiants comme la mort (Palace Of the Fates en tête), Aad qui pèche par manque de puissance, inutile de dire que la première écoute fut personnellement désastreuse… Puis au fil des écoutes, j’ai petit à petit retrouvé le Sinister qui m’avait fait prendre un pied d’enfer sur l’avant dernier, une brutalité toujours aussi bien conservée (Republic Of The Grave, If It Bleeds), un coté malsain à souhait comme sur la très réussie « The Kill To Come ». Bref du bon et du moins bon sur cet album ! Parmi les nouveautés on pourra bien souligner ce petit côté oriental de certains riffs qui ne fera que renforcé la mélodie ; comme sur la très bonne « Summit Of Sacrifice » avec son final qui ressemble à s’y méprendre au titre « Når Sjelen Hentes Til Helvete » de…Dimmu Borgir (ouais ça doit être mon coté fan hystérique qui me fait dire ça).
Donc oui, mitigé certes, mais réussi c’est certain ! Si certains n’aimeront pas la nouvelle orientation de Sinister, d’autres se feront un plaisir de l’apprécier. Puis pour les nostalgiques, il suffit d’écouter un titre comme « Fortified Bravery » pour s’assurer que Sinister n’a rien perdu et qu’il n’est pas près de le faire.
1. Republic of the grave
2. Summit of sacrifice
3. Fortified bravery
4. The silent howling
5. The kill to come
6. Palace of the fates
7. If it bleeds
