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Autant commencer tout de suite par là, Downfall n’est pas le nouvel album dans lequel le nom de la remplaçante d’Anneke Van Giersbergen serait dévoilé. Ce n’est rien d’autre qu’une compilation regroupant la période allant de 1989 à 1993 complétant l’autre compilation, datant de 2001, du nom de Downfall : The Early Years.
Sur cette dernière, on retrouvait déjà les titres inédits ainsi que les deux démos Moonlight Archer et An Imaginary Symphony. Ici, on retrouve une bonne reprise de Celtic Frost - « Dethroned Emperor » - le promo Almost A Dance et des enregistrements lives.
Avant le Gothique de Mandylion, la beauté de How To Measure A Planet, le relent Trip Hop de Souvenirs ou le charme fou d’Anneke vocalement et physiquement, The Gathering était sur le papier un groupe de Doom/Death même si en pratique, on est plus proche d’un Dark Metal pas pachydermique pour un sou, avec beaucoup de mélodies, à la Katatonia, et de claviers gothiques (rappelant ceux du Gothic de Paradise Lost sortis dans la même période) malgré, il est vrai, quelques gros passages Death qui tachent. On y retrouve en de trop rares instants, des influences psychés sentant bon les années 70 (« Her Last Flight ») et annonçant l’avenir du groupe.
Mais pour ceux qui comme moi, n’ont jamais entendu une note du Downfall, premier du nom, autant vous le dire maintenant, même si vous devez vous en douter, le son est très très brut, ce qui n’est pas encore trop gênant pour les versions studios (leur donnant même un gros charme) mais pour le live, il varie selon les morceaux. Ainsi sur « Downfall » cela ne rend pas sur certains points et notamment les breaks de basse qu’on n’entend pas du tout alors que sur « Gaya’s Dream », il est limite meilleur que la version démo. La voix féminine est, elle, horrible sur « Stonegarden » (cela nous change d'Anneke). En plus, pour ne rien arranger, les prestations ne sont pas tout le temps des plus carrés. Mais encore, une fois, cela varie, les compositions plus récentes sonnant nettement mieux. Les morceaux étant souvent présents au moins une fois sur chaque cd (« Heartbeat Amplifier », ouvrant et clôturant la compilation par exemple) , vous pourrez, dès lors, juger par vous-même de leur évolution, les morceaux se bonifiant avec le temps.
Le chant est assuré par un chanteur très limité, Bart Smits . En effet, bien que sa voix caverneuse soit de qualité, la voix claire est archi fausse comme le prouve « Six Dead, Three To Go » ou la première des trois versions de « Downfall » (Encore plus que le chant féminin, ce n’est pas peu dire). Elle est, heureusement, rarement présente. Par contre, sa voix « gothique » à la Empyrium rend très bien sur les morceaux de Almost A Dance.
Surfant sur la vague faisant suite au départ d’Anneke, ce bel objet (durant plus de deux heures et vingt minutes) n’est destiné qu’aux fans hardcore du groupe et encore, s’ils possèdent déjà le premier Downfall, les morceaux lives n’étant pas assez nombreux pour justifier à eux seuls l’achat, je ne vois vraiment pas ce qui les pousserait à dépenser encore pour des inédits, la plupart du temps dispensable.
En guise de conclusion, je n'ai qu'une chose à rajouter : « This Is Your Downfall! »
Disque 1 :
1. Heartbeat Amplifier
2. Her Last Flight
3. On A Wave
4. The Illusionist
5. Passage To Desire
6. Of Pavilions And Fountains
7. In Sickness And Health
8. Gaya's Dream
9. Always...
10. Second Sunrise
11. Six Dead, Three To Go
12. Downfall
13. Another Day
14. Share The Wisdom
Disque 2 :
1. Dethroned Emperor (reprise de Celtic Frost)
2. Subzero
3. Anthology In Black
4. Second Sunrise
5. Downfall
6. In Sickness And Health
7. Antholgy In Black
8. Downfall
9. Subzero
10. Second Sunrise
11. Gaya's Dream
12. Stonegarden
13. Heartbeat Amplifier