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Projet solo d’Iscariah fondé en 2002 suite à son départ d’Immortal , Dead To this World n’a pas fait parler la poudre avant 2005, date à laquelle l’aventure américaine entreprise par le géniteur de la bête lui a laissé assez de temps pour s’entourer de musiciens (principalement issus de Taake) afin d’enregistrer une démo, un 7 ’’ Ep et un split avec Audiopain, il aura fallu attendre 2007 et la rencontre du bonhomme avec Kvitrafn pour que le projet devienne sérieux et donne naissance à « First Strike For Spiritual Renevance », affirmé comme étant un hommage au bon vieux thrash/speed à l’ancienne, passion du sieur Iscariah. Force est de constater qu’au premier contact, on est apparemment dans le « vrai » : le pseudo d'Iscariah est suivi de l’appellation « Supreme Necromancer of the Apocalypse », tandis que Vitrafn hérite d’un « Drums of War » un brin plus classique, la pochette guerrière est faite de rouille, de barbelés, de soldats et le sujet central est un bouc à l’air renfrogné semble nous prévenir : « vous allez voir ce que vous allez prendre, ici c’est la guerre !!! »… le temps d’enfiler la cartouchière et la veste à patch, de sortir le pack ( pas du frigo hein, la bière tiède c’est meilleur ), et le cd est dans la platine !!!
La promo un peu trop axée sur la présence d’un ex-Gorgoroth et d’un Ex-Immortal me faisait craindre un coup marketing, mais il n’en est rien puisque les deux comparses souhaitant assouvir d’autres envies ont quitté ces groupes majeurs là ou d’autres auraient cachetonné. Si Kvitrafn m’a convaincu de son talent pour l’Art Noir par le biais de son projet Jotunspor,Iscariah ne m’avait pas réellement fait forte impression en participant à Wurdulak ( groupe excellent au demeurant ) ou à Necrophagia, restait donc à prendre connaissance de son projet : il s’agit bien là de 9 titres d’un thrash/Speed d’obédience résolument old school, joué dans le respect des codes inhérents au genre : mid-tempo énergique, riffs simples et catchy, voix agressive et collant parfaitement au style, on headbangue dès la première écoute du premier au dernier morceau, les compos ayant vraiment la pêche, le son de batterie étant bien défini et les parties joués carrées … mais avec le temps un sentiment diffus de « peux mieux faire » envahi l’auditeur, il s’agit certes d'un style ou la complexité des morceaux n'est pas un impératif mais il apparaît clairement que l’album a été composé par un bassiste : les riffs manquent à la longue de rugosité et de fluidité, ils sont un peu trop "ronds" et "sautillants" (comme des riffs de basse en fait ), il n’y a qu’un seul solo sur le premier morceaux et ensuite plus rien, l’énergie pourtant présente aux premières écoutes tend à disparaître, l’ensemble manquant quelque peu de mordant et de saleté, sans faire du Carpathian Forest un peu plus de crasse et d’evôlerie n’aurait pas été de refus.
Au final un album qui se laisse écouter et qui fait passer de bons moments mais qui a oublié d’être vraiment méchant. Une fois évanoui le charme de la première rencontre et l’attrait de la nouveauté, la routine s’installe : c’est un peu comme la bière sans alcool où il manque ce petit quelque chose qui fait l’intérêt d’en descendre un pack … or au pays du vrai Metal des Anciens : "sans alcool, la fête est plus molle" !!! Gageons que le groupe, désormais rejoint par un guitariste (Divra Xul-"6 Stringed Genocide of Infernal Slaughter") et un bassiste (Thurzur-"Black God of Infamous Circle") et qui entrera en studio cet automne, recadrera le tir puisque les compétences et l’envie sont là, il ne reste plus qu’a produire une musique qui sente un peu plus la sueur, l’huile de vidange et la kro rancie.
1. I, The Facilitator
2. Night of the Necromancer
3. Shadows of the Cross
4. Goatpower
5. 1942
6. Into the Light (Baphomet Rising)
7. Unholy Inquisition
8. To Free Death Upon Them
9. Hammer of the Gods
