WASP @Lyon
Le Transbordeur - Lyon
Cette année, les légendaires Américains de WASP célèbrent le 25ème anniversaire d’un de leurs plus illustres albums : The Crimsol Idol. La bande à Blackie Lawless a donc entrepris une tournée européenne d’environ deux mois, laquelle a démarré fin septembre en Suède pour s’achever fin novembre en Russie. Quatre dates françaises sont programmées : Paris, Strasbourg, Limoges et ce soir, Lyon. Normalement, les Finlandais de Beast In Black devaient assurer la première partie de WASP, malheureusement, ils ont annulé la tournée quelques jours avant leur venue dans la capitale des Gaules. Les organisateurs de la soirée, Mediatone, ont alors tenté de leur trouver un remplaçant, jusqu’à ce qu’ils apprennent que WASP ne souhaitait finalement plus de première partie. Très bien. Un seul et unique groupe se produira donc ce soir dans l’antre du Transbordeur.
Les portes ouvrent vers 19 heures, soit une heure trente avant le démarrage officiel des hostilités. Je prends mon temps pour atteindre l’agglomération lyonnaise et j'entre dans la salle vers vingt heures. On m’apprend à ce moment-là que le groupe n’autorise pas les photographes dans l’habituelle fosse qui leur est dédié. C’est un peu gêné que je me faufile jusqu’au premier rang, afin de m’intercaler entre ceux qui sont arrivés bien plus tôt, pour voir leurs idoles au plus près. J’y rencontre des gens compréhensifs et manifestement passionnés.
Pendant que le groupe se fait attendre, la sono passe du Heavy Metal afin de faire patienter la foule. Il est bientôt 21h lorsque le quatuor se montre au public, qui l’accueille avec une ovation. C’est le début d’un set dont le scénario est en grande partie connu, puisque The Crimsol Idol est joué dans son intégralité. Le show démarre sur « The Titanic Overture » dont les mélodies épiques donnent le ton. Le Heavy/Glam des Américains, unique et reconnaissable entre mille, est ensuite déroulé de manière fluide. On retrouve des morceaux très rock’n’roll tels que « Chainsaw Charlie » et sa mythique tronçonneuse, ou « I Am One » dont on chante facilement le refrain, mais également des titres plus intimistes et qui jouent sur la corde sensible comme « The Idol » ou « Hold on to My heart ».
On s’émerveille devant le talent du guitariste Doug Blair dont les solos sont distillés avec une maîtrise et une passion rares. Quant à Blackie, je le trouve assez en retrait, peu expressif et mou, presque blasé d’être ici, contrairement à ses trois acolytes qui essaient d’apporter du dynamisme à l’ensemble du set. Il faut dire que le jeu de lumière est assez tristounet : des spots rouges éclairent les musiciens, et tout le matériel au plafond semble être aux abonnés absents. Placés derrière les artistes, trois écrans font défiler des clips et des anciennes captations du groupe. Malgré tout, je sens poindre une certaine déception lorsque l’album interprété ce soir touche à sa fin ; on reste alors avec le sentiment d’un show un peu stérile, manquant à mon goût de dynamisme même si la voix du leader ne laisse personne indifférent. Après « The Great Misconceptions of Me », le quatuor quitte le plateau avant que ne soit diffusé dans la salle une sorte de pot-pourri constitué d’une multitude de hits signés par le combo américain… On voyage ainsi dans le temps, traversant avec eux les décennies pour quitter 1992 et atterrir en 2017.
C’est alors que WASP remonte sur scène pour interpréter quatre autres tubes : « L.O.V.E. Machine », « Wild Child », « Golgotha » et « I Wanna Be Somebody ». C’est presque un nouveau concert qui semble démarrer. Les lumières jaillissent enfin, Blackie est un peu plus mobile et l’ambiance commence à devenir plus explosive. Assez intense, ce dernier quart d’heure clôture la soirée d’une belle manière. Si WASP a quelque peu perdu la fougue d’antan, le groupe a su prouver qu’il en avait encore sous le pied, malgré ces quelques inconstances.
Merci à tous les acteurs de la soirée.
Setlist :
The Titanic Overture
The Invisible Boy
Arena of Pleasure
Chainsaw Charlie (Murders in the New Morgue)
The Gypsy Meets the Boy
Doctor Rockter
I Am One
The Idol
Hold on to My Heart
The Great Misconceptions of Me
--- Rappel
L.O.V.E. Machine
Wild Child
Golgotha
I Wanna Be Somebody
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