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Arrêtez tout ! Prenez une aspirine, posez vous calmement et écoutez moi. Avant de commencer tout le monde connaît Origin, non ? Quoi, il y en a qui ont encore loupé un épisode et qui ne connaissent pas (ou très peu) le groupe originaire de Topeka dans le Kansas ?
Bon une brève explication s’impose. Origin est ni plus ni moins que le groupe ultime de brutal death technique. Le seul groupe capable de nous sortir coup sur coup 3 albums de génie et qui compte dans ses rangs ni plus ni moins que des fleurons de la scène death américaine. Jugez plutôt : Vile, Gorgasm, Angelcorpse, Cannibal Corpse ou encore Skinless et Exhumed, tous les membres du groupe sont passés à un moment ou un autre dans l’un des ces groupes. Autant de talent et de technique dans un seul groupe me direz vous ? Et bien oui, OUI et 3 fois oui.
« Informis Infinitas Inhumanitas » vous a mis sur le cul ? « Echoes Of Decimation » vous a fait plus d’une tendinite au poignet à force de vous… faire du air guitar ? Rassurez vous, ça ne fait que commencer. La vraie douleur, la vraie fessé, la véritable baffe qui va vous clouer au lit sur place comme une grippe asiatique se trouve bel et bien dans ce « Antithesis ».
Cet album est tout simplement fou, il n’y a que ça comme explication. Cinq mecs carrément allumés qui décident de repousser encore plus loin les limites de l’inimaginable. Cinq mecs qui ont facile 4 mains chacun et au moins 6 pieds pour le batteur. A en croire que la pochette semble vouloir dire : « Coucou, on est des extraterrestres et on va vous la mettre méchant ! ».
« The Aftermath » nous annonce directement la couleur : des riffs aussi rapides que techniques, une batterie qui s’arrête uniquement 2 secondes le temps de passer d’un titre à l’autre, quatre voix (!!!) complètement dingues et surtout une précision d’exécution rarement entendue auparavant.
Mais le coup du morceau d'ouverture qui se retrouve un mois avant la sortie sur Myspace histoire d’en foutre plein la vue pour au final cacher un album mou, on connaît ça hein ! Cette année rien que pour Hate Eternal et Belphegor, on a vu ce que ça donnait. C’est donc avec une écoute plus qu’attentive que je me penche sur les plages suivantes et la PAF !! Rien ne change, tout est toujours aussi rapide, impressionnant, puissant, monstrueux… (Oui je les compte plus, à chaque écoute je trouve un mot différent.). Bref on se dirige directement vers une pure bombe, et s’en est bien une. Comment ne pas exploser lorsque le début de l’ultrasonique « Finite » se fait entendre, comment ne pas perdre conscience devant l’impétuosité de la titanesque « The Beyond Within », comment ne pas se mettre à genoux devant le génie de la chanson titre qui pendant 9 min 34 (et pas une seul blanc s’il vous plait) vous montre l’étendue d’un groupe qui appartient désormais à un autre monde.
Mais cet album a-t-il seulement un point faible ? Et bien oui, un titre : « Void » interlude de 40 secondes plutôt dispensable. Mais bon, il faut bien faire en sorte que l’auditeur puisse reprendre son souffle devant un tel déluge de notes, de blasts, de cris, de TOUT.
Avec cet album Origin nous fait comprendre que désormais le monde du brutal death technique lui appartient et que ça n’est pas un Decrepit Birth en perte de vitesse depuis l’arrivée de Papi Mougeot au chant ou un Brain Drill qui n’aura eu au final que l’effet d’un pétard mouillé qui pourraient prétendre à prendre ce trône qu’Origin ne lâchera pas de sitôt si l’on en juge par ce petit bijou, et je pèse vraiment mes mots.
1. The Aftermath
2. Algorithm
3. Consuming Misery
4. Wrath of Vishnu
5. Finite
6. The Appalling
7. Void
8. Ubiquitous
9. The Beyond Within
10. Antithesis