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Voitures rutilante, soleil écrasant et atmosphère enivrante. Voici en quelques mots, la présentation imagée de ce que pourrait être l’univers de Re : Ignition, tout droit déchargé de San Francisco et ayant posé ses valises du coté de l’Europe avec un nouvel album, Empty Heart : Loaded Gun.
Je serais même tenté de vous dire d’ouvrir la fenêtre de votre Cadillac et de monter joyeusement le volume de votre poste, cheveux aux vents et Rayban sur le nez.
Un conseil et même, une procédure qu’il vous faudra suivre, pour rentrer de plein pied sur ces 53 minutes électriques et situées dans la pure veine d’ un rock n’ roll affriolant.
Si les premières démos n’avaient peut-être pas réussi à nous aguicher et à démontrer tout le potentiel du groupe, nous étions un peu plus confiant sur cette nouvelle livraison, qui semblait davantage miser sur le retour des mélodies et de l’agressivité, si chers à Steev Esquivel et à Snake Green, tous deux membres de Skinlab.
Et par enchantement, nos considérations sont entendues et nous sommes directement plongés au cœur des explosions sonores et des escapades enragées que nous distille le groupe. Entre coup de canons habillements placés sur le titre d’ouverture « Shorty Memory » et les tampons que forment l’excellent « Lies and Money », nous sommes directement baignés sur les hauteurs d’une musique dansante et prenante.
Tour à tour balancé d’un bout à l’autre contre des murs de béton massifs sur les titres « Like A Beating » ou le nostalgique « Take What You Want », on se prend de passion pour la caisse claire martelée, à la rencontre d’un agréable rock alternatif et surtout face à des réminiscences jouissives d’un Rockabily inspiré.
Il faut dire que le groupe à de quoi être inspiré, tout en renouant avec les classiques de sa jeunesse.
En écoutant et réécoutant les titres « Spinning In Circles » ou le titre de clôture « Empty Heart : Loaded Gun », il ne faut pas chercher bien loin pour ressentir l’attrait des quatre baroudeurs pour Volbeat, Kyuss ou encore Soundgarden. Les chants et les chorus sont d’ailleurs directement rattachés à la voix de Chris Cornell et parfois frisent, sans trop l’atteindre, un Stoner gras et étouffant.
Et aussi étonnant que cela puisse paraître, les lignes de voix se posent bien mieux sur les parties les plus enragés de l’album, pour mieux les embellir. Non pas que les morceaux les plus calmes soient extrêmement mauvais sur cet album, mais ils disposent de moins de génie que les titres entraînants et dans la pure veine du rock n’roll moderne.
Récemment interrogé sur ses parties de voix de l’album, Dave Moore nous confiait y avoir mis tout son cœur. Le bougre ne nous a pas menti tant sa voix est étonnante de sincérité et marquée par une sensibilité à fleur de peau. Et même si quelques titres constituent le ventre mou de l’album et sentent les bonnes vieilles sérénades narrées au coin du feu, on finit par faire une petite place à cet album dans notre discothèque.
Une digne place pour ces quatre musiciens de tous horizons, qui n’ont pas perdu leur temps avec un nouvel album bercé par un rock n’roll accrocheur et particulièrement efficace.
1. Short Memory
2. Like A Beating
3. Loosely Tied Ends
4. Lies & Money
5. By A Thread
6. Head On
7. Take What You Want
8. Spinning in Circles
9. Unbearable
10. Left Behind
11. Bright Red
12. Empty Heart, Loaded Gun
