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Si Hate s’est fait d'avantage connaître en France avec « Awakening Of The Liar », leur signature sur le label hexagonal Listenable Records ne devait pas y être pour rien. Le groupe de death polonais a pu ainsi propager sa sage parole par le biais de cette maison de disque dont la qualité et la capacité à prendre des risques ne sont plus à prouver. Leur album suivant, « Anaclasis », leur avait permis de prendre un nouveau virage, plus complexe et plus froid. Les membres mettaient un peu plus en retrait leurs influences brutal death pour faire place à des compositions résolument plus black. Mais les amateurs des premières heures n’ont pas été désorientés car le groupe a su bien gérer le mélange entre ces deux genres, un peu à la manière d’un certain Behemoth… Début 2008, Hate semble décidé à vouloir remettre le couvert avec « Morphosis » !
Le premier constat est le même que pour leur dernier album concernant l’artwork qui est remarquablement travaillé. A la fois simple, original et soigné. Mais que nous réserve la bête à l’intérieur ?
Le suspense ne fait pas trop attendre et les premiers signes d’évolution se font sentir dès "Thredony". Hate poursuit le processus entamé avec « Anaclasis ». Le tempo est désormais (légèrement) plus lent, les titres plus ambiancés et les influences indus plus prononcées tels que sur "Omega". Et je dois avouer que le résultat est plutôt convaincant ! Avec un tempo moins rapide et des inspirations diverses, le groupe a indéniable gagner en terme de richesse musicale. Certaines de ses influences sont apparentes telles que Behemoth ou Decapitated mais on ne tombe jamais dans le plagiat pur.
La musique de la formation est donc plus froide, plus lente mais reste tout de même brutale à souhait. Vocalement parlant, la voix Adam The First Sinner (chant, guitare) est toujours aussi virulente, autant dans son chant guttural que dans ses paroles. Effectivement Hate n’est toujours pas copain-copain avec les groupes de christian core et les chrétiens en général ! Le son polonais est lui fidèle au poste avec un mixage signé le Hertz Studio s’il vous plaît (Vader, Decapitated, Trauma). Mais au-delà de cette brutalité, Hate sait aussi alterner ses compositions, ce qui évite un death brutal et non réfléchi. Les arpèges, souvent présents même derrière un blast ou une double pédale, permettent aux morceaux d’avoir du caractère ("The Evangelistic Pain", "Erased", "Catharsis").
Les titres défilent sans que l’on s’en rende compte, mais au bout de quelques écoutes quelque chose nous interpelle. Un son polonais, des influences indus, des relents black/death à la Behemoth… Tiens, mais ça ne nous rappellerait pas un certain Crionics (Candlelight Records) ?! Et bien si. La musique de Hate est désormais fortement similaire à celle de leurs compatriotes.
C’est donc un peu déçu que l’on prend cela en considération. Cependant, malgré un son peu original, Hate nous offre un bon sixième album et nous fait passer un très bon moment ! Alors même si quelques éléments sont proches, comment réellement leur en vouloir ?
01. Metamorphosis
02. Thredony
03. Immum Coeli (Everlasting World)
04. Catharsis
05. Resurrection Machine
06. The Evangelistic Pain
07. Omega
08. Erased