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Novembre est décidément placé sous le signe des heureuses surprises. Après avoir touché du doigt quelques pépites sévèrement burnées et diablement bien produite ces derniers temps, il nous était donné aujourd’hui de découvrir un jeune groupe répondant au nom de Draftdown.
Fort d’une toute première maquette sortie en 2005, la formation nous livre ici, leur premier maxi intitulé Standing On The Ashes. Une production musicale enregistré par Francis Caste, ayant chapeauté rien de moins que The Arrs et Zuul Fx.
Inutile de vous dire que nous étions plus qu’impatients de découvrir ce que les val-de-marnais étaient capable de nous proposer.
Puisant ses racines au sein d’une scène hardcore largement présente à nos yeux, c’est donc avec une certaine appréhension que débuta l’écoute de cette galette, composée de 5 morceaux abrasifs et administrés en anglais.
L’écoute débuta par « A Poison called … You ». Basse tonitruante sur l’ouverture de l’album, guitares lancées à vive allure dans le corps du morceau, et nous finirons bien vite par laisser derrière nous les préjugés formés à l’encontre du groupe. Apparaissant en effet sur l’ensemble de l’album sous un visage puissant et enchanteur, la formation étonne par sa maturité et son professionnalisme.
Draftdown affûte ses premières armes sur ce maxi, et ce qu’il nous est proposé à l’écoute se révèle être carré et recherché. Nous sommes bien loin des effets de manches du dernier groupe à la mode, tant ils exécutent un métal sobre, efficace, nourri à la testostérone et aux multiples influences.
Ni révolutionnaire, ni fade dans son approche, le maxi étonne par sa maîtrise et l’agencement des compositions subtilement enrobées par le travail de Mister Caste himself. À l’image du « When Home Is No Longer A Shelter », remportant la palme du titre le plus énervé de l’album, la formation n’hésite pas à se rapprocher des meilleurs éléments de la scène Hardcore Américaine. L’ombre d’un Poison The Well et d’un 36 Crazyfists planant même sur le groupe, où de nombreuses réminiscences s’établissent tout particulièrement entre les coreux de l’Alaska et nos Franciliens.
« Farewell» aurait très bien pu voir sa place dans un A Snow Capped Romance, tant la ressemblance est parfois frappante. La fraîcheur des compositions et la fouge révélé dans cet opus, permettent néanmoins d’élever les 5 musiciens au rang d’ingénus créateurs de morceaux décapants.
Le coté mélodique n’a pas été non plus épargné, et s’organise autour de titres comme « Standing On The Ashes » ou « The Fall ». Et même si l’ont aurait aimé voir plus de folie dans certains arrangements, le groupe arrive tout de même à nous dévoiler de bonnes parties entraînantes. À l’instar du dernier morceau proposé, qui amène un florilège de riffs en tout genre guidé par une batterie retentissante. « The Fall » reste le morceau le plus abouti de l’opus, où la voix d’Alex monte en puissance, et se joue admirablement de nos émotions.
Standing On The Ashes est résolument un maxi abouti et enfanté de la plus belle manière. Intelligemment bien ficelé et bien enregistré pour un premier essai sonore, il se révèle être une excellente carte de visite pour un groupe évoluant entre hardcore et métal. Et même, si certains titres côtoient la patte de certains grands noms de la discipline, peu de groupes peuvent se prévaloir d’avoir sous le coude un album bien pensé et résolument bien construit.
1. A Poison Called ... You
2. When Home Is No Longer A Shelter
3. Standing On The Ashes
4. Farewell
5. The Fall