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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Neaera

Armamentarium

LabelMetalblade Records
styleDeath métal mélodique
formatAlbum
paysAllemagne
sortieaoût 2007
La note de
U-Zine
7.5/10


U-Zine

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Neaera. Armamentarium. A première vue, on ne peut pas dire que cette formation allemande ait cherché la facilité. Pourtant une fois que vous aurez entendu un de leur morceau, il y a de grandes chances que vous vous souvenez d’eux. Officiant auparavant sous le nom de The Ninth Gate, ce troisième album des teutons signé sur Metalblade Records est une ode à l’efficacité et à la boucherie.

Imaginez la puissance impériale d’un Heaven Shall Burn alliée aux performances des guitaristes et du chanteur de The Black Dahlia Murder. Vous l’aurez compris, Neaera ne cherche pas la finesse absolue mais plutôt une efficacité à toutes épreuves. Malgré cela, les émotions ne sont pas exemptes de ce bulldozer enragé. En effet, même si lors des premières écoutes on se prend plus une mandale qu’une caresse, des intimides mélodies commencent à faire leur apparition. Au final, leurs influences death et hardcore mélodique s’avèrent ultra présentes et amorce « Armamentarium » comme un cocktail explosif.
La production conformiste mais d’une puissance fulgurante donne aux onze morceaux à la fois lourdeur et violence. Les guitares sont toutes à leur avantage grâce à celle-ci et à la manière d’un HSB, s’en donnent à cœur joie pour mettre nos oreilles en pièce.
Le chanteur possède quant à lui d’excellentes cordes vocales. A défaut de nous pondre des timbres de voix originaux, il exécute ses parties avec un professionnalisme surprenant. Pas un seul faux pas. L’alternance de son chant criard et guttural passe bien et permet d’aérer quelques peu les morceaux ("Harbinger"). La voix ne colle pas toujours parfaitement à l'instrumental mais au lieu de décevoir, cela donne une sorte de rythme pesant et original. Cependant cette alternance n’est parfois justement pas assez alternée ! Ce n’est pas rare que Benjamin Hilleke nous colle un bloc de chant criard, puis un de guttural, pour enfin revenir à une voix criarde. Que ce soit pour décupler l’énergie dégagée ou même pour la longévité de l’album, il aurait été préférable qu’un meilleur mix se fasse entre les différents parties chantées.
Mais l’ association entre les riffs, la batterie et les vocals donnent une puissance de feu à l’opus et l’efficacité n’en est qu'accrue ! Au défaut d’être inédite, la musique de Neaera pourrait sans doute réveiller une armée de morts, tant rares sont ceux qui resteront insensibles à l’efficacité du groupe !

Autant en live qu’en studio, Neaera ne laissera probablement pas l’auditeur sans séquelle. Un bout de dent en moins, une arcade sourcilière en sang ou un beau cocard, tel est votre sort après l’écoute des titres de cet album. Il ne faut néanmoins pas être un expert pour comprendre que cet album tabasse mais que son espérance de vie est relativement limitée. Mais si vous êtes de ceux pour qui l’efficacité prime avant tout, jetez-vous sur « Armamentarium » ! Pour les autres, vous vous ferez botter le cul, et c’est déjà ça.

1. Spearheading the Spawn 5:45
2. Tools of Greed 3:50
3. Armamentarium 4:45
4. Synergy 4:53
5. Harbinger 4:56
6. In Loss 3:32
7. The Orphaning 3:51
8. The Escape for Escapism 4:07
9. Munity of the Untamed Minds 4:30
10. The Need for Pain 5:29
11. Liberation 7:13

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