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Si vous vous attendiez à tomber sur la bande originale du film, Le Diable s’habille en Prada, c’est raté. Par contre, le groupe s’est bien inspiré de The Devil Wears Prada pour son nom (non, sans déconner ?!) au détail près qu’ils se sont inspirés du livre de Lauren Weisberger et non du film, puisque cette formation s’est formé en 2005 contre 2006 pour le film.
« Dear Love: A Beautiful Discord » est donc le premier album de ce groupe de christian metalcore. Sorti en août 2006 sur Rise Records outre Atlantique, c’est en janvier 2007 qu’il sort en Europe sur Golf Records.
Dès les premiers morceaux, on se rend compte que The Devil Wears Prada pratique un métalcore visiblement varié, tantôt brut de décoffrage, tantôt à fleur de peau. Mais à l’instar d’I Killed The Prom Queen, leurs collègues de label, les membres ont malheureusement trop fait confiance dans les chants clairs. En soit ce n’est pas un mal, mais le problème quand ils sont (presque) mauvais, la barre est d’un coup beaucoup plus haute pour les autres membres du groupe. D’autant plus que ces parties de chants clairs, exécuté par Jeremy DePoyster (guitare, chant), sont tout de même assez nombreuses.
Mais que nous réserve alors le reste de la formation ? Eh bien, un métalcore de tout ce qu’il y a de plus normal par les temps qui courent. Il est vrai que si les premiers groupes de métalcore se ressemblaient tous de par leurs structures et leur simplicité, la majorité des groupes de métalcore actuels mêlent leur style à l’emocore et au hardcore déstructuré tels que sur "Dogs Can Grow Beards All Over". Pour le hxc déstructuré, c’est (à mes yeux) un bon point. Pour l’emocore, il est souvent mal adapté au style pour deux raisons : d’une part, ces parties sont rarement en adéquation avec le reste – je vous laisse deviner pourquoi – et d’autre part, les chants clairs sont souvent de bien basses qualités. Pour finir avec le chant présent sur cet album, notons que Mike Hranica ajoute des growls et quelques… spasmes à cet arc vocal ! Cela peut paraître bizarre dit comme ça, mais ces petits cris rendent bien et sont pour le coup, non conventionnels ! Inhumate sur "Underground" nous gratifie du même genre de bizarrerie et l’effet est similaire.
Les claviers sont aussi très présents sur cet opus, James Baney s’occupant des claviers et samples à part entière. Autant mal que parfaitement intégré (le piano de "Rosemary Had an Accident"), son utilité est plutôt mitigée vu que son travail l’est tout autant. Son travail atteint cependant son apogée sur "Redemption", une instrumentale reposante digne d’une BO, mais qui ne dure malheureusement que 50 secondes.
Avec en bonus le clip vidéo de "Dogs Can Grow Beards All Over", The Devil Wears Prada plaira sans doute aux fans du genre mais n’arrivera pas à attirer des néophytes, même s'il nous délivre quelques morceaux qui feront l'unanimité comme "Modeify The Pronunciation". Le mélange entre les sons crus et mélodiques ne se fait effectivement pas toujours à merveille. Enfin les chants clairs, pas forcément excellents, devraient peut-être avoir une place moins importante d’autant plus que l’on sent qu’ils sont retouchés ! « Dear Love: A Beautiful Discord » plait ou ne plait pas, à vous de choisir.
1. The Ascent
2. Gauntlet Of Solitude
3. Dogs Can Grow Beards All Over
4. And The Sentence Trails Off...
5. Rosemary Had An Accident
6. Redemption
7. Swords, Dragons & Diet Coke
8. Who Speaks Spanish, Colon Quesadilla
9. Texas Is South
10. Modeify The Pronunciation
11. Salvation