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This Ending est à peine âgé de plus de 2 ans et a su décrocher un contrat avec Metal Blade Records avec une seule démo en poche. Seraient-ce des nouveaux petits prodiges ? Non, pas vraiment en fait. Quand on sait que Frederik Andersson, viking au sein d’Amon Amarth, est derrière les fûts, l’explication devient plus claire. Mais ce n’est pas tout : This Ending ne fait pas office de nouveau venu car le groupe a été créé en 1991 sous le nom d'A Canorous Quintet, puis a splitté en 1999. Les mêmes membres l’ont reformé en 2005 sous The Plague et le groupe vient de changer de nom pour This Ending lors de leur signature sur le prestigieux label. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Le style pratiqué par This Ending est un death métal à tendance mélodique et avec de gros relents thrash. La ressemblance avec Amon Amarth est frappante et se fait d’entrer de jeu avec le morceau titre "Inside The Machine", le côté futuriste en plus. D’autre part, le jeu de Frederik aide à faire la passerelle entre les deux formations. Mais les différences sont sensibles, ne vous-y méprenez pas : alors que l’un mise plus sur un côté épique et guerrier, l’autre met plus l’accent sur les samples et un aspect futuriste.
Les premiers morceaux de « Inside the Machine » marquent des points avec une efficacité notable, dans la tradition du death/thrash. Les titres sont accrocheurs, les riffs facilement mémorisables, la mélodie là où il faut… Ils ont tout pour plaire et le rendu est plutôt bon. Mais ces avantages vont bien rapidement devenir des défauts ! En effet, This Ending tourne en rond plus vite que prévu, enchainant les plans de déjà-entendus, les facilités et autres désagréments… Mais en même temps, est-ce qu’il existe encore des groupes de death/thrash novateurs ? Oui, mais ils doivent se compter sur les doigts de la main. Mais les fans du genre ne s’en plaideront aucunement, n’attendant plus grand-chose de neuf de la part de ce style, mais pour les autres, ça devient un peu frustrant sur plusieurs écoutes.
Mais This Ending possède en son sein plusieurs membres d’expériences et il serait dommage de passer uniquement pour de vulgaires clones. Après une première vague de titres un peu décevant (à long terme), la formation semble reprendre du poil de la bête. Comme son nom l’indique, « Inside The Machine » a un côté indus qui permet de se démarquer du reste et lui donne en prime un aspect plus mélodique. Les influences vont taper dans le top niveau – donc sauvent les meubles – avec entre autres At The Gates (tiens, on s’y attendait pas), The Crown ou encore Darkane pour les claviers.
Les guitaristes nous gratifient de bons clichés, mais on leur doit aussi des titres tels que "Armageddon" ou encore le solo de "Lidless Eyes", respectivement intéressant et magnifique.
La production est racée tel un "Hrimthursum" de Necrophobic. A la fois puissante, claire mais aussi roots (au niveau de la basse). D’ailleurs cette ressemblance entre les productions donne l’impression de se retrouver à plusieurs reprises sur l’album cité ci-dessus. Le son bénéficie bien sûr d’un son froid comme son compère ("Pitch Black").
Avec un death/thrash mélodique loin d’être original, This Ending sauve l’album de par quelques touches plus ou moins personnelles mais pas assez pour faire remonter l’opus à un niveau satisfaisant. A l’instar du métalcore, le death/thrash commence sérieusement à tourner en rond et à sentir le roussi…
1. Seed Of Destruction
2. Inside The Machine
3. Pitch Black
4. Plague Angel
5. Lidless Eyes
6. Armageddon
7. Nailed Down
8. Let The World Burn
9. Into Pain
10. This Ending
