U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Jeune one man band issu de la scène underground suédoise, Heresi - dont la tête pensante répond au nom de Skamfer (ex-membre d'Ondskapt) - sort son premier release (un EP) en 2004. 2004, soit un an après sa formation.
N.B. : La version que je chronique s'avère être le mcd limité à 2000 copies de chez THR, mais il existe également une version cassette chez Satanic Propaganda Records, ainsi qu'une version vinyle limitée à 400 exemplaires chez WTC.
La première chose que j'ai pu remarquer en écoutant ce disque, c'est qu'il court. Ouais, en même temps c'est logique, c'est un mini-disque... Un mcd qui ne comprend que trois morceaux dont chacun ne dure que cinq minutes environ. Par conséquent, le mini-disque s'étale sur une durée d'un quart d'heure et je pense que c'est un peu juste pour se donner une réelle idée d'un groupe. Deuxième chose que l'on remarque d'entrée, c'est que les textes sont rédigés in extenso dans langue natale de Skamfer.
Le mini-album s'amorce sur "Civitate Dei - Ondskans Hov". On étiquette généralement Psalm I de Black Metal. Or le premier morceau dont nous fait part Heresi nous prouve que le one man band ne s'inscrit pas dans un genre particulier. Le seul élément qui pourrait concrètement justifier le style BM que l'on donne à Heresi sont les guitares, lestes et glaciales. Mais finalement, après avoir écouté les deux prochains morceaux, je me suis dit que Heresi jouait effectivement un style très proche du BM. Les riffs sont globalement très mélodiques et recherchés, chacun des trois morceaux du disque vous le prouve - en particulier "Deus Absconditus". Le dernier titre nous sert même quelques riffs aux accents tragiques... Cependant, c'est le côté sombre qui domine. Les vocaux, lugubres, profonds, caverneux et puants, oscillent entre Death et Black. Le chant de Skamfer se révèle assez monocorde, mais pas chiant pour autant. Je dirais même qu'il correspond bien à l'atmosphère obscure que dégage ce Psalm II. Concernant les rythmiques, Skampfer aurait apparemment engagé un musicien de session anonyme - je commence a avoir l'habitude avec les prods de THR - pour s'occuper des parties de batterie. Son jeu est apathique sur le premier morceau, mais fulmine sur les deux derniers, "Deus Absconditus" et "Efter Själens Stympning".
Pour conclure, Psalm I en quelques mots, c'est : lugubre, mélodique, froid et éphémère.
1. Civitate Dei - Ondskans Hov
2. Deus Absconditus
3. Efter Själens Stympning