Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Panzerchrist

Battalion Beast

LabelNeurotic Records
styleDeath metal
formatAlbum
paysDanemark
sortieaoût 2006
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Au Danemark, l’histoire de Panzerchrist et d’Illdisposed est intimement liée. Il n'est pas question de cul, mais la création du groupe dont on parle aujourd'hui s’est faite par un ancien Illdisposed, Michael Enevoldsen. Mais ce n’est pas tout ; en 2002, la formation est rejointe par un certain Bo Summer derrière le micro, chanteur à plein temps d’Illdisposed. Mais la ressemblance entre les deux groupes s’arrête bien là !

Ayant marqué des points avec ses précédents opus, Soul Collector (2000) et Room Service (2003), Panzerchrist semble vouloir enfoncer le clou avec ce Battalion Beast. Les nouveaux points décisifs de ce nouvel opus sont sa production et ses ambiances diverses.

Une fois la galette dans le lecteur, l’auditeur est directement mis dans le bain avec les très, pardon, les ultras rapides "The Lean Black Cruisers" et "He is Dead who Will not Fight", où Reno Killerich (Old Man's Child, ex-Exmortem) nous submerge de blasts ravageurs. On espère alors que tous les autres titres soient d’une aussi redoutable vélocité… Mais les plans de 30 secondes de blasts deviennent rapidement rébarbatifs, approchant le doux son d’une boîte à rythme. Mais heureusement pour nous, malgré ses capacités en matière de rapidité, Reno ralentira sérieusement la cadence sur le reste de l’album et modulera plus son jeu en donnant plus d’importance aux mid tempo ("The Spirit of Soldiers") et à la double pédale seule.

Les riffs de Battalion Beast ne sont pas génialement inspirés, mais ils ont cependant le mérite de ne pas tomber dans la banalité ou dans la monotonie ("Infants’ Graves", "Weep No More"). Les solos sont bien exécutés mais leur point fort vient surtout du fait que l’on ne s’attend pas forcément à les entendre à ce moment là ("The Lean Black Cruisers"). Les guitares sont accompagnées par les claviers - essentiellement sur la fin de l’album - ce qui permet aux morceaux de respirer sans non plus tomber dans les clichés souvent entrainés par les claviers.
Quant aux vocals de Bo Summer, ils sont tout simplement excellents ! Alternant chants criards (presque black) à son chant typique death, il donne une puissance et une fraîcheur supplémentaires aux compositions. Son chant est d’ailleurs bien plus adapté au style pratiqué ici que celui de son groupe d’origine, Illdisposed.
La richesse de cet opus vient aussi du fait que Panzerchrist lorgne avec des aspects black metal. Au-delà de la voix criarde de Bo Summer, les riffs malsains, les différentes ambiances et claviers sont là pour donner une couche d’originalité supplémentaire à la musique du combo.

Le tout servi par une production sérieusement à la hauteur partiellement faite par Jacob Bredahl (Hatesphere), Panzerchrist confirme les espérances qu’il nous avait laissé entrevoir avec ses précédents albums. Le groupe semble être au top de sa forme, proposant une musique à la fois rentre-dedans mais qui sait aussi se faire plus lourde. Ajouté à l’ensemble quelques samplers dans l’esprit des panzers et vous obtiendrez un rendu efficace et vraiment bien ficelé !

01. The lean black cruisers
02. The Gods they do not give us long
03. He is dead who will not fight
04. Infants' Graves
05. Weep no more
06. Flame of the Panzerchrist
07. Lumps of rotting clay
08. War in the north
09. The spirit of soldiers

Les autres chroniques