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Loin du All Star Band, Birds of Prey comporte néanmoins en son sein des artistes de formations à la réputation internationale tels qu’Erik Larson (Alabama Thunderpussy) et Dave Witte (Municipal Waste, Burnt By the Sun, Agoraphobic Nosebleed). Leur premier album, intitulé Weight Of The Wound, se veut dans la lignée d’un pur sang death’n’roll.
L’univers de Birds Of Prey n’est pas bien complexe. Ici on est loin de se prendre la tête en tombant dans des lignes d’accords à n’en plus finir, des soli titanesques ou encore des parties de batteries uniquement réservées à Shiva et sa famille. Le noyau dur des compositions est un bon death’n’roll bien poisseux et gras auquel les membres ajoutent divers ingrédients pour obtenir un résultat bien groovy.
Cependant le début de l’album se fait sans trop d’entrain et l’auditeur doit se faire un peu violence pour apprécier par la suite la musique du groupe à sa juste valeur. Les structures sont plutôt lentes (malgré la présence du batteur d'Agoraphobic Nosebleed !), le chant loin d’être entrainant et les accords de guitares pas très recherchés... Mais au fur et à mesure que l’opus avance, les titres se dévoilent un peu plus et laissent entrevoir des compositions pas mauvaises pour un sou. Quelques blasts se sont désormais fait leur petit nid, les rythmiques basiques deviennent entrainantes et entêtantes ("Buttfucked with a Shtogun Barrel", "Murder Of An Off Duty Cop") et la voix – malgré quelques ratés au niveau de la cohésion voix/musique – devient quant à elle réellement prenante et groovy (les « Ouadabadaaa » de "Murder Of An Off Duty Cop" sont tellement énormes !). D’ailleurs cela faisait bien longtemps que je n’avais pas entendu un chant aussi gras que celui de Birds of Prey ; ce dernier pourrait presque faire passer Max Cavalera (expert en la matière de voix grasse) pour un mec qui aurait oublié de muer. Alors que ce type de chant aurait pu rapidement gaver, la formation a eu l’ingénieuse idée d’alterner les vocals et ajouter quelques chants typé black metal comme sur "Front Lawn Filled With Family Members".
Les influences black metal ne sont pas d’ailleurs inexistantes chez BoP qui nous le prouve avec le dernier morceau de cet album, "To Kill A Co-worker (You Ain't My Fucking Boss Man)", qui commence avec des accords de banjo pour enchainer ensuite sur des riffs racés black’n’roll.
Avec Weight Of The Wound, Birds of Prey signe un premier opus satisfaisant et peut dire un grand merci à la fin de l’album qui lui sauve la mise de par son originalité. Sur les 35 minutes que dure l’opus, les émotions se suivent, mais ne se ressemblent pas allant de la joie de vivre (avec le son groovy), à la mélancolie ("Murder Of An Off Duty Cop", "Hustling The Coroner (To Overlook The Strychnine)") en passant par le défoulement, tout y passe. Le début de l’été aura été chaud du côté du death’n’roll avec la sortie de l’EP d’Entombed « When in Sodom » et du « Bloodstained Blues » de Mucupurulent... Let’s rock !
1 Mangled By Mongoloids (Ripped Apart By The Retarded)
2 Hustling The Coroner (To Overlook The Strychnine)
3 Buttfucked With A Shotgun Barrel
4 Landfill Burial
5 Filthfarm Of Washington State
6 Front Lawn Filled With Family Members
7 Murder Of An Off Duty Cop
8 The Old Lady Rots (But Checks Keep Coming)
9 Coke Mule
10 To Kill A Co-worker (You Ain't My Fucking Boss Man)