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Bien qu'au fil des années, le personnage qu'est Ihsahn - chanteur et guitariste du groupe culte Emperor, il est inutile de présenter le groupe -, soit devenu une sorte d'îcone en matière de Black Metal, après son projet Peccatum qui m'avait absolument laissée de marbre, la création de ce nouveau projet Ihsahn et la sortie de ce premier opus The Adversary m'ont laissée dans un premier temps assez perplexe. Mais, vous vous en doutez, si j'écris ces conneries, c'est que c'est une grosse claque / une encyclopédie / un coup de poing américain (au choix) que je me suis pris dans la face. J'exagère un peu, étant donné que Ihsahn et son premier album The Adversary sont bien loin de la perfection qu'a pu, un jour, incarner Emperor - mais en même temps, il faut dire que Ihsahn ne nous livre pas de Black Metal proprement dit... Donc ce n'est pas comparable.
On remarque la pochette simple et banale du disque, qui représenterait (si ça intéresse quelqu'un) "une figure solitaire qui prend en considération la punition de la société pour ses croyances".
Pour commencer, je vais expliquer mon choix, à propos du genre "inclassable" de cet album. En réalité, The Adversary nous livre tellement de styles et d'influences différentes qu'il était difficile de condenser le tout et de donner un style précis. Grossièrement, je dirais qu'il s'agit ici de Metal extrême, un mélange entre du Black Metal pur qui n'est par moment pas sans rappeler la majesté de Emperor ("Citizen"), du Heavy Metal à tendances mélodiques, symphoniques, voire épiques, et dont les riffs "Heavy" sont bien basiques. Et s'il fallait absolument mettre une étiquette à celui-ci, le mot "progressif" serait indéniablement à mettre à la fin de cette étiquette - comme l'ont classé par exemple metal-archives, de "Extreme Progressive Metal", ce qui ne résume en fait qu'une part de la musique livrée sur cet opus. "Progressif" dans le sens où le style de The Adversary est très élaboré, aussi bien d'un point de vue technique, musicalement parlant, que dans la composition, globalement richissime dans les différents rythmes (et leurs changements), ainsi que dans les mélodies. On pourrait donc parler de Metal progressif, ici même...
On constate clairement et nettement qu'un certain travail a été fournit pour la composition de ce premier et nouvel album solo. Il faut également savoir que Ihsahn a convié des invités de marques durant l'enregistrement de ce disque, à savoir Asgeir Mickelson de Borknagar, entre autres, et qui s'occupe de la batterie à la perfection, ainsi que Garm, (Ulver, Arcturus) que l'on retrouve notamment sur "Homecoming", quatrième morceau de The Adversary.
La structure musicale du titre introducteur, "Invocation", se révèle donc riche. On y retrouve le fameux cri de Ihsahn, purement Black, purement Emperorien, si distinctif et caractéristique que l'on pourrait le reconnaître, et ce sans aucune difficulté, entre mille autres. Le côté symphonique du style de ce projet solo est mis en valeur par une profusion de touches de claviers omniprésentes qui assaillent le disque de toutes parts. On peut remarquer le chant clair de Ihsahn, qui s'avère tout de même être assez présent ici, et qui sonne parfois bien Heavy. C'est généralement le cas pour les guitares, qui d'autre part, se trouvent être on ne peut plus mélodiques. C'est varié, les riffs ne sonnent pas toujours Heavy, on dispose de nombreux passages sympathiques avec des arpèges de guitare, des solo de guitare, par ci par là. Voilà, en gros.
Après le fiasco de Peccatum (R.I.P.), une pure merveille telle que ce nouvel album The Adversary, très prometteur et franchement bon à entendre.
1. Invocation
2. Called by the Fire
3. Citizen
4. Homecoming
5. Astera ton Proinon
6. Panem et Circenses
7. And He Shall Walk In Empty Places
8. Will You Love Me Now?
9. The Pain is Still Mine
