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En voilà une belle pochette ! Avec ce magnifique artwork représentant des trolls cannibales sur un champ de bataille - rappelant des pochettes de Pyrexia (Cruelty Beyond Submission) - , avec un nom de l’album tel que Munching The Rotten et des titres comme "Vaginal Butchery", "Rectal Vomits", "Chopped in Excrements"… on se doute que les chances sont minces pour que l’on tombe sur une musique douce et délectable.
Arsebreed, groupe hollandais créé en 2000, nous sert un brutal death US ayant pour principales influences deux maîtres ultimes du genre : j’ai nommé Suffocation et Deeds Of Flesh. Certains des membres du groupe font déjà partis de formations majeures hollandaises ; ainsi Robbe K (Disavowed) assure le chant avec Joel (Pyaemia), Frank (Pyaemia) une des guitares et Floris (Mangled) la batterie.
De plus, cet opus a eu la chance d’être enregistré au Studio Excess (Severe Torture, Prostitute Disfirgurement). Malgré tous ces atouts, on pressent d’entrée de jeu qu’Arsebreed va nous pondre une galette de brutal death bien technique mais malheureusement, sans grande créativité.
Après quelques écoutes, Munching The Rotten ne nous réserve effectivement pas de grandes surprises, si ce n’est le fait que les groupes plagiés le sont rudement bien. Les inspirations de la formation sont largement encrées dans leurs compositions au point que le combo arrive parfois à s’en approcher de façon déboussolant ( le solo de "Bloody Posttraumatic Ejaculation" nous parait tout droit sorti des doigts de Doug Cerrito ou Terrance Hobbs de Suffocation). Ainsi, vous pouvez constater que le niveau technique est plutôt élevé et celui-ci ne laissera sur sa faim pas un fan de technicité ; les guitares étant vraiment le point fort de cet album.
Comme ses pères, le son de la caisse claire est très mis en avant, brutal death US oblige. Pour ce qui est de la voix, elle ne fait pas défaut à la règle. Les chants très gutturaux de Robbe K et Joey liquidifient le cerveau comme il se doit, enrichissant parfois leurs performances de chants pitbull à la Vince Matthews de Dying Fetus ("Vaginal Butchery").
Les 30 minutes de cet album ont le mérite de passer à une vitesse folle et on s’étonne presque à en redemander. Cependant, même si les compositions ne sont pas d’une fraicheur extrême, la qualité des morceaux n’en est pas moins. Ce Munching The Rotten, à l’image de beaucoup d’albums du genre, est à des années lumières d’être révolutionnaire mais fera headbanger sans problème la tête de n’importe quel amateur de brutal death US…
01. Fistfit stretched third eye
02. Vaginal butchery
03. Bloody posttraumatic ejaculation
04. Impregnated while giving birth
05. Munching the rotten
06. Ripping chainsaw orgasm
07. Stabbed in the arse
08. Rectal vomit
09. Anal cum
10. Vomit heaps of flesh
11. Chopped in excrements
