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Les australiens de The Berzerker font parti de ces groupes à part dans la scène métal ! Effectivement, quand on allie grind, brutal death, industriel et speedcore, c’est sûr que l’on s’aventure dans un domaine où rares sont ceux qui y ont mis les pieds. Faisant presque cavalier seul dans ce style si particulier, la troupe de Luke Kenny a su rapidement s’imposer dans la scène extrême. C’est évidemment grâce à cette touche speedcore que le groupe a pu arriver à ce stade de brutalité ultime ; en effet, dur de rivaliser face à un mur de bruit uniquement généré via un beat programmé. Mais sur World Of Lies, les membres ont décidé de baisser la cadence infernale de leur musique… mais attention, on parle quand même de The Berzerker !
Pour les fans de la première heure, ce sera peut être un choc, mais pour les autres, peut être une aubaine pour découvrir le groupe. Enfin ne vous inquiétez pas ; au niveau de la batterie, c’est toujours à se demander s’il y a un batteur ou non. Les blasts surhumains de "World Of Tomorrow" et "Never Hated More" laisseront plus d’un batteur perplexe. Cependant, on sent quand même plus la présence du batteur que sur les précédents opus, et ce, essentiellement du au ralentissement de tempo du groupe. Alors que des titres tels que "All About You" et "Burn The Evil" passent bien par rapport à l’ensemble des titres, je ne suis pas sûr que ça aurait totalement le cas sur The Berzerker (2000) ou Dissimulate (2002). Même moi - n’étant pourtant pas spécialement fan de la musique du groupe -, j’y trouve mon compte à peu de choses près.
Mais le mastodonte n’a pas perdu toute sa hargne. Inlassablement, ils nous proposent comme à leur habitude un mélange hybride entre grind/death et speedcore. Quant au chant, il est lui toujours bien influencé par celui de Carcass. Le son, bien dégueulasse, fait d’autant plus ressortir la brutalité de cet album : au moins un charme qu’ils n’auront pas perdu ! Il en est de même pour les samples. Un peu à la Mortician, le groupe prend un certain plaisir à commencer chacun de ses morceaux par un sample. Quand c’est bien intercalé, mis au bon moment, pourquoi pas. Mais quand c’est tartiné tout du long, ça devait un peu lourd à force. L’album s’achève « en beauté » par la longue "Farewell", piste instrumentale alien aux accents post hardcore.
World Of Lies sonne définitivement moins brutal que leurs anciennes créations. Est-ce que ceci coïncide avec le fait qu’ils ont choisi d’enlever leurs masques ? Toujours est-il qu’ils tendent désormais vers un son plus « abordable », plus brutal death qu’auparavant. Avec près de 60 minutes au compteur, certains pourront tout de même trouver le temps long pour du The Berzerker. Alors qu’il était considéré comme un monstre à part et unique, maintenant il rentre plus dans le rang et la normalité – même si ce World Of Lies reste inécoutable pour plus de 99,99 % de la population mondiale -. Pour conclure, je peux comprendre une certaine attirance pour ce groupe, j’avoue ne pas comprendre tout l’engouement autour de The Berzerker, car il y a bon nombres de formations de grind ou de brutal death largement meilleures…
1. Committed to Nothing
2. Black Heart
3. All About You
4. Burn the Evil
5. World of Tomorrow
6. Follow Me
7. "Y"
8. As the World Waits
9. Afterlife
10. Never Hated More
11. Free Yourself
12. Constant Pain
13. ....................
14. Farewell