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Cease to Suffer est le premier album du sextet hybrid Thrash/Hardcore A perfect Murder. Les Montréalais n'ont cependant pas à rougir de ce premier opus qui les a projetés au devant à la fois de la scène hardcore et Métal. Si le Hardcore (certains seront scandalisés par l'association de cette étiquette au groupe) est le genre musical sur lequel je me suis le moins attardé, certains groupes (plus particulierement ceux mordus dans leur jeunesse par la bête du métal) parviennent à me faire fremir. APM fait parti de ceux-ci.
J'ai été en effet agreablement surpris en glissant ce disque dans mon ordi pour la première fois. Conseillé par un inconditionel du hardcore (qui écoute aussi du Manowar, ce malheureux!), je m'attendais, il faut le dire, à le renvoyer aussitot dans son boitier. L'album débute avec I've lost et son intro ingénieusement mutée qui vous fait logiquement monter le volume avant de réaliser (trop tard) que vous allez vous prendre un gros riff qui tache dans les tympans. Plutot métal jusqu'à ce que Francois Pellerin pose sa voix 100% hardcore. Un morceau bien carré avec des riffs bien lourds, plongeant sans transition dans Pushed Too Far qui démarre avec une intro ou le solo de guitare est digne de Maiden. La toune (comme on dit au Quebec) alterne entre ce type de solos bien métal et riffs à la Hatebreed, mélange que le groupe manie a merveille. Cease to Suffer, le morceau éponyme, commence avec une teinte de In Flames pour repartir (c'etait prévisible) dans un style à nouveau plus hardcore. Certains details, comme l'harmonisation des guitares par exemple, nous rappellent les racines plus métal du groupe.
Je m'abstiendrais de commenter les plus banals The Burning Cross, Dead and Gone et Last Kiss, ce dernier à l'exception de quelques prouesses solistes de la part de nos deux gratteux. L'excellent Laughed At My Pain, par contre, en offre pour tous les goûts: riff métal old-school, solo qui aurait pu être pompé sur Kirk Hammett et gros breakdown faisant penser un peu à du Stretch Armstrong. Les deux titres suivants, Choke et Disappear n'ont rien d'extraordinairement orginal mais sont tout de même de qualité, et nous indiquent surtout que les disques de Pantera ont du bien chauffer dans les platines des guitaristes. APM nous offre une petite interlude (qui porte d'ailleurs ce nom) nous prouvant à nouveau que les montréalais sont des Metallicophiles, puis clotûre l'album avec Prophet on a Lie aux accents thrash, tout en gardant un pied dans le territoire mal défini du hardcore.
Ce premier album n'est donc certes pas d'une originalité époustouflante mais reste tres solide et entrainant, le groupe s'alignant avec les Terror, Death for Every Sin et autres tout en respectant et en exploitant leurs influences plus mélodiques, ces dernières les aidant donc à se démarquer. Cease to Suffer est donc un album assez accessible, même si vous n'êtes pas un junkie du Hardcore et vaut certainement le détour. La tuerie n'est pas encore parfaite, mais on assiste tout de même à un début tres prometteur pour APM qui, on l'a vu avec le tout recent Strength through Vengeance n'est pas pres de s'essouffler et a depuis le temps viré vers un son incontestablement métal.
1. I've Lost
2. Pushed too Far
3. Cease to Suffer
4. The Burning Cross
5. Last Kiss
6. Laughed at My Pain
7.Choke
8. Disapear
9. Loose it All
10. Dead and Gone
11. Interlude
12. Prophet on a Lie