Hanzel Und Gretyl + Herrschaft + Pavillon Rouge + Syndro-sys
Glazart - Paris
Chroniqueur doom, black, postcore, stoner, death, indus, expérimental et avant-garde. Podcast : Apocalypse
Hanzel Und Gretyl, le plus allemand des groupes américains, ou l'inverse, à votre guise, était en escale à Paris le 19 octobre dernier en compagnie de Syndro-sys, Pavillon Rouge et Herrschaft. Une soirée grise placée sous le signe de l'indus qui s'est déroulée au Glazart. Récit.
C'est Syndro-sys qui foule les planches en premier ce soir et je les découvre sur scène. Pas de suspense : leur style axé electro goth est trop loin de mes références et goûts personnels. Pas assez sombre, que ce soient les samples ou le chant, c'est bien trop gentil pour mes oreilles habituées à des choses plus agressives. On sent quand même que le groupe est ravi d'être sur scène, même si le public est encore un peu clairsemé. La fin de set me touchera un peu plus, avec un chant plus hurlé et une ambiance un peu plus lourde, mais clairement, Syndro-sys n'est pas ma came de prédilection dans la grande famille de l'indus.
La suite se fait avec Pavillon Rouge, qui a tout simplement sorti un des meilleurs albums de black indus de l'année avec Legio Axis Ka. Le groupe monte sur scène, dans une configuration surprenante : la batterie est sur le côté droit, sans grosse caisse, remplacée par un pad electronique et le batteur fera le set entièrement debout. Pavillon Rouge fait son entame avec Sept siècles et le feu et dès ce premier morceau, quelque chose cloche : le son. Autant sur album c'est l'Apocalypse mais les samples gardent une certaine rigueur, en revanche ici, c'est clairement trop brouillon. La faute à la batterie, mi-électronique (la grosse caisse, la caisse claire et le tom basse sont triggés à outrance), mi-acoustique (les cymbales), le résultat est un peu bancal. On entendra trop le charley tout du long alors que la caisse claire sera noyée sous le chaos des samples. Près de la scène, le son est encore correct, mais dès que l'on s'éloigne un peu, c'est bordélique dans le mauvais sens du terme. Mais malgré ça, Pavillon Rouge dégage une énergie furax sur scène, les mecs s'amusent tout simplement et c'est communucatif. Dans les moments de bravoure, vient immanquablement en tête Drogue Macht Frei ainsi que le final sur Klux Sanctur. Pavillon Rouge a offert une prestation musclée mais desservie par un son moyen, dommage.
Setlist :
01.Sept siècles et le feu
02.Solmeth Ascension
03.Mars Stella patria
04.Le grand tout s'effondre
05.Droge macht frei
06.Notre paradis
07.Klux Santur
Vient ensuite Herrschaft, dont le guitariste, Zoé, est à l'origine de cette soirée. Le groupe commence par I Am The One, un premier titre bien énergique qui fait de suite remuer le public maitenant plus dense du Glazart. Le son est plus net que pour Pavillon Rouge, seule la guitare est un peu trop en retrait, un peu effacée derrière les samples. Reste que la puissante de feu est là, en témoigne le duo Kimi Ga Yo/Behind This Smoke Screen, le premier bien raide et carré (avec la participation de la chanteuse de Syndro-sys, qui rend la pareil à Bz] venu poussé la chansonnette durant leur prestation) et le second plus dansant. Herrschaft sait aussi faire dans les choses plus sombres et rampantes, démonstration faite dans la suite avec le titre Haunting Torture. Ici le tempo est lent et les samples inquiétants, les jeux de lumières sont moins épileptiques et l'ambiance vicieuse du morceau s'infiltre dans le Glazart. On aura droit à quelques effets sur scène, neige artificielle et explosion quasi-pyrotechnique seront de la partie. En guise de clôture, Herrschaft balance un Gates To Dreams bien senti, dont l'urgence est parfaitement retranscrite sur scène.
Setlist :
01.I Am The One
02.Kimi Ga Yo
03.Behind This Smoke Screen
04.Haunting Torture
05.Endlessly Revolving
06.Disorder Mind Mechanic
07.Apogee
08.Bloodpulse
09.Gates To Dreams
Et là cher(e)s lecteurs(trices), je vais malheureusement vous décevoir autant que je l'ai été ce soir là : je n'ai pu voir que deux morceaux du set de Hanzel Und Gretyl. La combinaison du retard pris par l'orga (lié à des problèmes techniques lors du changement de plateau pour Hanzel Und Gretyl, un bon trois quart d'heure d'attente) avec les contraintes horaires toujours plus casse couilles de notre chère SCNF m'a obligé à quitter la salle à peine le concert des américains entammé. La perspective d'une nuit d'errance dans Paris a été plus forte dans la balance que les premiers instants du set. Pourtant ce début était explosif, avec Kaizer Von Loopy et son casque/masque à pointe de loup de la Wermacht (ou quelque chose du genre), une Vas Kallas bien en forme vocalement et un son puissant, tout allait bien fonctionner j'en suis sûr. Mais voilà, combinaison perdante ce soir pour moi et c'est avec un regret assez immense que je quitte le Glazart, sachant que Hanzel Und Gretyl ne repasseront pas de si tôt (quoique, sait-on jamais ?).
Si certains d'entre vous se sentent l'âme d'un rédacteur, n'hésitez pas à compléter le report dans les commentaires (histoire de me faire regretter encore plus d'être parti).
Encore merci à Zoé pour avoir monté cette date, merci également à Dooweet et au Glazart.