Rob

L'an 2000, que de souvenirs ! Son bug prévu, le renouveau d'une scène Death malheureusement absente d'une bonne partie des nineties et pour le coup, un petit paquet d'albums cultes. C'est au début de ce nouveau millénaire que Fleshtized décida de sortir ses cojones et tenta de se refaire dans un style qui avait à nouveau le vent en poupe.

L'EP commence donc par un gros blast. D'entrée de jeu, Fleshtized nous montre un nouveau visage, plus hargneux et téméraire. Quelques éléments un peu Thrash/Death techniques font encore leur apparition (le mid tempo et la fin acoustique surprenante du titre éponyme, le passage à 3'12 sur Delivered Into Suffering avec ses arpèges et sa basse fretless). Le groupe délaisse ainsi Death et autres Atheist pour se rapprocher tantôt de Cannibal Corpse (Come Cerberus), tantôt de Suffocation (Choice of Consequence).
Mais c'est surtout l'ombre de l'ange morbide qui plane désormais au dessus du quatuor Alabamien. A titre d'exemple, Delivered Into Suffering rappellera les bons gros World of Shit et Where the Slime Live des familles.

Malheureusement, tout n'est pas parfait. La basse fait de trop timides apparitions (sauf sur Come Cerberus et la fin de Delivered). Dommage quand on sait qu'une basse fretless dans ce type de Death est chose rare. Le son est naturel, mais le mix en lui-même n'est pas génial. La musique peut parfois sembler brouillonne lors d'une écoute distraite.

Le plus gros problème est en fait à chercher ailleurs que dans l'EP lui même. Il est bien, mais pas impressionant non plus, et par là même, ne rivalise pas avec les classiques du genre sortis cette même année (Nile, Vader, Immolation, Dying Fetus, j'en passe et des meilleurs). La pochette hideuse n'a sûrement pas aidé. Heureusement, Fleshtized se rattrapera sur le jouissif Here Among Thorns.

1. Divide And Conquer
2. Choice Of Consequence
3. Self
4. Delivered Into Suffering
5. Come Cerberus