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Album

09 décembre 2014 - Rob

Fleshtized

Tower of Pain

LabelAutoproduction
styleThrash/Death (un peu) Technique
formatDémo
paysUSA
sortiejuin 1998
La note de
Rob
6.5/10


Rob

Sortie en 1998 mais ayant fait peu de bruit, ou alors dans les quelques colonnes "chroniques démo" d'obscurs magazines, la démo Tower Of Pain de Fleshtized est loin de ce que le groupe à pu jouer par la suite. En effet, la musique du combo était alors bien plus proche d'un Death très mélodique que d'un Morbid Angel à sa bonne époque. N'attendez donc aucun blast, mais beaucoup de groove et de technique.

Tower of Pain se compose de trois morceaux, proches dans l'esprit mais ayant quelques variables. On est frappé tout d'abord par le ton totalement différent de la musique. Premièrement, la basse fretless fait plaisir à l'oreille, chose que l'on retrouvera sur l'ep Divide & Conquer. On notera quelques petits passages thrash/death dans l'esprit de la scène Floridienne. Le chant donne l'impression d'avoir été enregistré par un Schuldiner ayant attrapé un gros rhume, en plus d'être malheureusement très poussif. Un petit mot sur la prod, car même si c'est celle d'une démo dont on parle, elle est en parfaite adéquation avec son temps et le style proposé. Elle n'a que très peu vieilli, hormis un son de grosse caisse que l'on qualifiera de... bizarre.

L'histoire de Fleshtized commence donc par un Maliced très thrashy, avec son début plutôt classique. On repère vite la basse, qui se permet même un aparté à 3'32. L'incursion d'un interlude spatial, après le solo, passe plutôt bien. La fin du morceau est classique mais reste longuette. Enklozure, le second titre, bénéficie d'une transition parfaite avec le précédent. Plus poussé en technique et en contretemps, mélodique, le morceau surprends car totalement à l'opposé de ce que proposera Fleshtized sur Here Among Thorns. Si les riffs rappellent le grand Death, le solo quant à lui nous remémorera plutôt Atheist et Cynic, de part sa mélodicité et le jeu de basse. Le dernier morceau, Demonify, s'éloigne complètement de l'esprit des deux premiers titres. Le riffing et les patterns sonnent comme la scène death mélodique suédoise des nineties, At The Gates et les premiers In Flames en tête.

Il est toujours intéressant de noter l'évolution d'un groupe. Cette démo nous fait entendre une musique classique à l'opposé de ce qui deviendra plus tard l'un des meilleurs clones de Morbid Angel. Se recherchant encore une personnalité (qu'il est amusant de dire ça, sachant que par la suite, les anges morbides seront leur principale influence), cette première production fait quand même montre d'une certaine hétérogénéité.

1. Maliced
2. Enklozure
3. Demonify

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