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A ma grande honte, je n’ai découvert Hypocrisy qu’avec leur dernier album The Arrival, cependant dès ma première rencontre auditive avec le génie musical de Peter Tägtgren une histoire d’amour était née tant cet album m’a plu me poussant à approfondir ma culture dans la discographie du groupe… C’est donc avec une impatience non dissimulée que j’attendais ce nouvel album qui s’annonçait comme l’album du renouveau pour les Suédois vu les changements de line-up. Ainsi, exit l’immuable Lars Szöke remplacé par le monstre de technicité Horgh (Immortal) et bonjour à Andreas Holma, nouveau guitariste de la formation ajoutant un net plus au trio Hypocrisy !
La première véritable évolution par rapport à The Arrival vient du fait que l’album fait bloc. En effet, là où le précédent opus du groupe regorgeait de singles au refrain facilement mémorisable, Virus semble plus dense, plus technique et moins facile d’approche, du moins à la première écoute… Certes Scrutinized se distingue du lot en qualité de single ainsi que le titre A Thousand Lies, morceau extrêmement mélodique avec des arrangements repris de The Arrival, mais tout ceci ne s’observe qu’au fil de plusieurs écoutes.
Avec ce nouvel album, Hypocrisy mêle avec brio des morceaux brutaux comme ils n’avaient plus écrit depuis The Final Chapter avec des titres comme Warpath, Scrutinized ou Craving For Another Killing qui rappellent à la belle époque du trio avec une touche de rapidité en plus ! Surtout que le nouveau batteur apporte un véritable plus aux compos des Suédois, disposant d’une force de frappe plus lourde et d’une aisance aux blasts remarquables ! Autre nouveauté, la quasi-disparition des pseudos chants clairs de Peter, apparemment son passage dans le all-star band Bloodbath lui a fait le plus grand bien vocalement tant sa voix est caverneuse et rugueuse (écoutez la voix de Peter sur Let The Knife Do The Talking, j’en redemande encore).
Néanmoins, Virus n’est pas uniquement un pur album de violence et de barbarie sans nom. En effet, le groupe n’oubli pas pour autant le côté plus mélodique de la chose avec des plans bien plus lents tendances old-school (Let The Knife Do The Talking) ou mélodiques comme A Thousand Lies ou Fearless voire même plus lents et planants comme Living To Die.
Enfin, la production de Peter Tägtgren ne cesse de m’impressionner d’années en années tant le monsieur s’améliore à chaque opus. Chaque instrument est parfaitement équilibré et on ressent cette fois-ci une légère influence Pain dans la production de cet opus.
Avec Virus, Hypocrisy ne signe peut-être pas, même sûrement pas, son meilleur album, mais le combo revient à quelque chose de plus brutal tout en y incorporant de sublimes et subtils arrangements mélodiques. Cependant, ce nouveau brûlot mérite plusieurs écoutes pour être apprécier à sa juste valeur. En fait, il n’y a quasiment rien à redire sur cet album, si ce n’est qu’il manque ce titre qui reste gravé dans notre mémoire pour toujours…
1. Intro
2. Warpath
3. Scrutinized
4. Fearless
5. Craving For Another Killing
6. Let The Knife Do The Talking
7. A Thousand Lies
8. Incised Before I´ve Ceased
9. Blooddrenched
10. Compulsive Psychosis
11. Living To Die