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Si certains groupes de metal ont le vent en poupe à l’heure actuelle, on peut d’ores et déjà affirmer que Hatesphere fait partie du Top 10 ! Récompensé par le fruit de tournées interminables, le groupe a acquis, albums après albums, une notoriété de plus en plus forte. Leur formule est simple : une musique qui ne révolutionne en rien la scène death/thrash, mais qui est d’une efficacité redoutable. Preuve en est, leurs prestations lives où le headbang frénétique s’en prend à n’importe qui… The Sickness Within tombe donc à pic pour permettre au groupe de confirmer son talent, après leur changement de label (préférant SPV à Scarlet Records). Mais est-ce que ce talent d'écriture sera t'il toujours au rendez-vous ?!
N’ayez crainte, le groupe reste fidèle à ses convictions et envoie la sauce de façon directe, dans un domaine où ils sont passés maître en la matière. Mais lors des premières écoutes, ce « son Hatesphere » si particulier, est bien trop prédominant. On en déduit vite que le groupe a fait du sur place par rapport à leur dernier effort, Ballet Of The Brute, et n’ont pas su avancer dans leur démarche musicale. Il n’y a qu’à écouter le titre promo "Sickness Within" ! Ce morceau est dans le pur esprit du groupe, une efficacité hors norme, des riffs thrashy, une voix monstrueuse… Alors vous me direz : « Où est le problème ? ». Et bien le problème est que, justement, le groupe reste trop fidèle à lui-même ! Bien que la musique du combo soit excellente, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne sont pas foulés.
On retrouvera donc tout ce qui a fait le succès du groupe ; des titres taillés pour le live ("Murderous Intent", "Marked By Darkness"), des rythmes groovy ("The White Fever"), une voix aux sonorités parfois heavy, des touches mélodiques ("The Coming Chaos")… Aux premiers abords, les fans die-hard (dont je fais parti) peuvent être un peu déçu, même si la qualité est bien sûr au rendez-vous !
Mais à y voir de plus près, le groupe a bien su évoluer ! Tout d’abord, ayant commencé une carrière death/thrash, Hatesphere insiste ici bien plus sur le thrash. Jacob Bredahl module sa voix avec plus d’aisance et élargit son panel de vocal ; allant du chant haineux au caverneux, en passant par ce chant à mi-chemin entre heavy et rock’n’roll. Mais ce qui m’a surtout fait montrer qu’Hatesphere avait su évoluer, est la fin de l’album qui est (selon moi) bien meilleure que le début. Ils osent s'essayer à de nouvelles choses et à de nouveaux arrangements, alors qu’au début, ils ne se limitent uniquement (c’est déjà bien me direz-vous) qu'à des titres exactement dans la même veine que ce qu’ils faisaient auparavant. Sur la fin de l’opus, ils essayent des riffs originaux, des rythmiques rarement abordés par le groupe, etc…
"Bleed To Death" et "Chamber Master" témoignent de cette prise de risque.
Comme à son habitude, la machine à hits Hatesphere nous sortent de petits bijoux avec entre autres "Sickness Within", "Murderous Intent" ou encore "Heaven Is Ready To Fall", pour un album d’une très bonne facture. Le groupe commence à nous habituer à des sorties de qualités et ça n'est pas pour nous déplaire... Mais sachez que si vous trouvez le son de Hatesphere pas assez technique ou trop répétitif, n’oubliez pas que ce genre de formation mise bien plus sur l’efficacité que sur la technicité !
1. The White Fever
2. The Fallen Shall Rise In A River Of Blood
3. Reaper Of Life
4. Sickness Within
5. Murderous Intent
6. The Coming Of Chaos
7. Bleed To Death
8. Heaven Is Ready To Fall
9. Seeds Of Shame
10. Chamber Master
11. Marked By Darkness