MDC + Fat Society + 8more8
Secret Place - Montpellier
Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).
Et voilà, c'est déjà la fin du mois d’août... Même si la saison des festivals n'est pas finie (en ce qui me concerne en tout cas), le See you in the Pit 5ème du nom s'achève bel et bien ce soir. Et ce sont les légendaires MDC qui ont l'honneur de clore cette édition. Les vétérans du Hardcore Punk américain sont ce soir précédés de deux groupes du Sud de la France (inconnus au bataillon pour ma part) : 8more8 et Fat Society...
8more8
Lorsque les Nîmois de 8more8 arrivent sur scène, je constate avec étonnement que le quatuor semble très jeune. Et cela va s'avérer être l'un de leurs meilleurs atouts ce soir : les gars ont vraiment la pêche ! Le groupe pratique un Hardcore moderne (tant niveau son que niveau compo) mais qui ne cède cependant pas aux ''facilités'' Deathcore et Metalcore. Bien que les compositions ne me touchent absolument pas, je remue tout de même la tête sur certains passages au feeling bien Punk. En effet, la rythmique ne se cantonne pas aux simples schémas mid-tempi et nous gratifie heureusement de quelques passages D-beat bien rapides qui donnent presque un feeling old school aux morceaux. La plupart des gens sont évidemment dehors, mais les quelques amis du groupe s'en donnent à cœur joie dans la fosse (avec même un gentil pogo en fin de set). Au final, même si ce n'est vraiment pas mon truc, j'assiste tout de même à une bonne partie du concert des Nîmois. La volonté et la bonne humeur sont là, ça fait au moins plaisir à voir.
Fat Society
La tâche va cependant être un peu plus ardue pour les Toulousains de Fat Society. Officiant aussi dans le Hardcore depuis presque 20 ans, le groupe na va malheureusement pas amener plus de monde dans la salle en ce milieu de soirée. Pourtant, même si ce n'est toujours pas ma came, je trouve le Hardcore 90s des Toulousains bien plus percutant que celui du groupe précédent (du moins en live). Mais malgré les nombreuses sollicitations du frontman, la plupart des Montpellierains (fidèles à eux-mêmes ?) ne daignent pas mettre un pied dans la salle... Il en résulte donc un manque d'ambiance certain qui ne m'aide clairement pas à rentrer dans le show, contrairement au précédent. Dommage, j'aurais peut-être pu apprécier si le public était au rendez-vous...
Millions of Dead Cops
C'est après de courtes balances que les légendes du Hardcore Punk texan investissent la petite scène ornée d'un backdrop à l'effigie de l'énorme Multi-Death Corporation. Et l'ouverture sur le classique Millions of Dead Cops est enfin l'occasion de voir le public entrer dans la salle (du moins une bonne partie)...
Dès les premières notes on distingue assez bien tous les instruments mais les vocaux semblent légèrement en retrait. Ce qui est assez problématique tant la voix de Dave Dictor est l'un des éléments les plus importants du groupe. Et malgré les nombreuses demandes du frontman, l'ingé' son ne pourra que partiellement remédier à ce problème. Cela n'empêche heureusement pas le public de s'éclater bien comme il faut sur les nombreux tubes ''anti-flics'' du groupe. La conséquente discographie des Texans est passée en revue (avec entre autres Radioactive Chocolate, No More Cops ou le terrible Selfish Shit). Et pour mon plus grand plaisir, le classique premier LP Millions of Dead Cops est joué dans son intégralité. L'occasion pour moi et quelques autres fans de scander les refrains de Born to Die ou I Hate Work avec beaucoup d'entrain !
Dave Dictor semble d'ailleurs assez ému de voir autant de jeunes à l'un de ses concerts et n'hésite pas à prendre plusieurs photos du public pendant le set. Cela fait vraiment plaisir de voir l'une des légendes du Hardcore Punk s'émerveiller toujours autant après plus de 35 ans de carrière. L'emblématique chanteur descend même plusieurs fois dans la fosse pour danser, serrer des mains ou même faire des câlins (gros contraste avec la musique et les thèmes violents du groupe, mais bon)...
Le show passe à une vitesse fulgurante et est malheureusement écourté compte tenu des conditions sonores (instrumentation bien trop forte pour les oreilles fatiguées de Dictor). Le groupe nous achève donc sur deux de ses titres phares : John Wayne was a Nazi (quelle accélération monstrueuse !) et le très fun Chicken Squawk (''cot cot cot...''). L'occasion pour le jovial chanteur de descendre une dernière fois dans le public pour danser et tourner en rond avec certains fans. Malgré le peu de monde, c'est en définitive un concert très sympathique. Le groupe n'est évidemment plus aussi violent qu'auparavant (certains morceaux sont parfois ralentis), mais la dose de fun et l'attitude très cool des membres compense largement. On déplorera juste un manque de vocaux et un set légèrement écourté (en plus de l'habituelle faible affluence), mais l'énergie est toujours au rendez-vous. Millions of Dead Cops reste un de mes groupes de Hardcore Punk favoris et je suis bien content d'avoir pu les voir en live !