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Fat Society, groupe de Brutal Hardcore Toulousain, s’est formé en 1997. Après avoir composé quelques démos, celui ci sort en 2002 Through the Pain I suffer with a Smile, un maxi 6 titres très prometteur, permettant de le faire connaître dans l’hexagone, avec notamment une participation au Fury fest 2003, et de tourner un peu en Europe. Regonfler à bloc, revoilà la formation Toulousaine à l’approche de l’automne, pour un premier vrai album intitulé Illusion's Demise.
L’artwork représente deux cadavres de bières sur une feuille de papier où est écrit les paroles d’une chanson. À côté, traîne des cartes de jeux, et un récipient rempli d’une substance inconnue (de l’eau, de la soupe, de la… gerbe peut être, faites vos jeux rien ne va plus). Elle révèle déjà l’état d’esprit du groupe avant même d'avoir entamé les hostilités, des conditions optimales peut être pour écrire l’album. Alors que font ces messieurs après avoir matté la pochette, plutôt du Thrash, du Punk ou du HxC ? (je sais, rien de bien palpitant à ma question vu que je vous ai soufflé la réponse dés le début de la chronique, huhu)
En commençant à écouter l’album, par le morceau "Never Forget", on rentre directement dans le vif du sujet, du bon gros hardcore, avec un chanteur (du doux nom de Bastard) qui crache tout ce qu’il peut de sa voix rocailleuse et éraillée. Dès ce morceau, on perçoit des chœurs accompagnant par court moment la voix de Bastard, c’est le cas aussi pour "Greed of Man", "Hate", ou encore la chanson "Everything You want to Hear". Sur ce dernier titre, on peut différencier différentes voix au chant successivement, et nous avons même droit à un passage aux chœurs d’intonation plutôt punk. Je vous avouerai que je déteste le punk justement, mais ce n'est pas un problême sur cette chanson, que je considère comme le gros morceau de l'album. On a tout de même des chansons parfois gâchés par le chant, je pense notamment à "Upperhand", où le chanteur (si c’est le même) a une voix plus aiguë plutôt très barbante.
Fat Society marche finalement avec des bases classiques, de gros riffs métal de guitare (du hardcore new school bref) qui font mouche, mêlés à un concentré de mosh-parts et de variations régulières de tempo. On ne se sent pas étouffé pour autant par tant de violence, et la team prend le temps de marquer régulièrement des breaks entre les passages avec chant, pour nous faire admirer leur qualités techniques. D’autre part, l’insert de samples de films à la fin de certaines chansons donnent une touche d’originalité et d’humour pour un groupe de Brutal Hardcore (je pense notamment à l'extrait de "la verité si je mens" à la fin de "Welcome to My World", ou ceux avec une voix d'un fort accent sudiste, les membres du groupe affichant avec fierté l'identité toulousaine de Fat Society)
Un premier album pour Fat society de bonne facture finalement, efficace, qui a le mérite morceau après morceau de ne pas se répéter de trop pour un groupe de hardcore, aérant de plus les pistes de temps à autre par des samples de films (qui sont les bienvenus), même si on regrette que les morceaux en eux même soient de qualités inégals. A conseiller néanmoins plus aux amateurs de hardcore, afin d’apprécier convenablement le son du groupe en studio. Pour ma part, je suis plus emballé à les voir sur scène, les sensations devont être au rendez vous.
1. Never Forget
2. Welcome to My World
3. Equal Exchange
4. Greed of Man
5. Everything You want to Hear
6. Smoking Gun
7. My Nightmare
8. Hate
9. Upperhand
10. Tired
11. Burn
12. Ink
(ghost track : Illusion's Demise)