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Fans de doom atmosphérique, passez votre chemin ! Reverend Bizarre est l’un de ces groupes qui perpétuent l’esprit doom, sans artifices ni claviers ni vocaux féminins, et la musique qu’il produit est d’une grande qualité. Avec In The Rectory Of The Bizarre Reverend, leur premier album, le groupe commence très fort: Musique ultra lente, guitares vrombissantes et son pachydermique sont les éléments clés de cet album. A cela vient s’ajouter le chant de Magister Albert, beau, plaintif comme sur le premier morceau « Bun in Hell ! ». Alors que la lenteur est lassante chez les autres, elle sied à merveille à Reverend Bizarre qui en fait son point fort et sa caractéristique principale, avec d’excellents riffs doom qui vous ravagent le cerveau, la basse soutenant le tout et accentuant la pesanteur et l’intensité du son, et elle contribue également à ralentir (lorsque l’on pensait que ce n’était plus possible) encore la musique. Le groupe ayant certainement le souci de ne pas endormir l’auditeur avec un tel ronronnement, la musique finit par s’accélérer et l’on voit que le groupe n’excelle pas seulement dans la lenteur et ces accélérations sont superbes (sur « In the Rectory », deuxième morceau de l’album), la voix d’Albert venant à nouveau se greffer ici et rend l’ensemble plus dynamique et plus intense, ce qui n’est pas pour nous déplaire !
Le rythme retombe tout de même (ils font du doom on a dit !) et commence alors le troisième morceau, « The hour of death », qui porte bien son nom, sonnant tel le glas, puis la musique devient écrasante et lourde comme on y était habitué lors des deux précédents morceaux, lente et pesante, presque hypnotique, et nous emporte dans un long voyage qui prendra fin au morceau suivant « Sodoma Sunrise » lors du passage rapide, reproduisant d’une certaine manière pour les morceaux 3 et 4 le schéma des deux premiers, à savoir de longs titres lents et intenses s’achevant sur un passage énergique et jouissif. Le groupe parvient donc à ne pas nous lasser en faisant intervenir chaque élément au bon moment (là où beaucoup se contente de lenteur pour se revendiquer doom et finissent par nous endormir à force de passages longs et de piètre qualité).
Vient alors « Doomsower » au rythme plus élevé que le reste de l’album (sans toutefois être ‘rapide’) et au chant plus présent (alors qu’il était plus parsemé dans les morceaux précédents, comme suivant le rythme de la musique), rendant le morceau plus vivant, comme une bouffée d’air frais nous permettant de reprendre notre souffle après quatre titres à l’atmosphère oppressante.
L’album s’achève alors sur « Cirith Ungol », qui nous replonge une dernière fois dans une ambiance lourde avec une musique lente, quoiqu’un peu plus légère qu’au début de l’album, comme si elle nous ramenait lentement à la réalité. Reverend Bizarre se révèle donc être un excellent groupe de doom et prometteur, et ce premier album est un petit bijou à posséder pour tout fan de doom qui se respecte !
1. Burn in hell!
2. In the rectory
3. The hour of death
4. Sodoma sunrise
5. Doomsower
6. Cirith ungol