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Onze mois après la sortie de leur album Destroy(grâce auquel j’ai d’ailleurs découvert le groupe), les hongrois d’Ektomorf nous reviennent en grande forme, avec un nouvel album douze titres, intitulé Instinct.
Afin de parler de cet énième album, j’aurai voulu ne pas avoir à remettre sur la table (comme tout le monde aime le faire, aaaaah les méchants hihi) l’énorme influence de Max et sa musique sur Ektomorf. Hélas, je vais sournoisement céder à la tentation. En effet, dés les premiers riffs du premier titre « Set Me Free », la sonorité fait directement penser à du Sepultura période Roots.
On a beau saisir les troublantes ressemblances « Max Cavalerienne » de la zic, Ektomorf ne fait pas non plus du parfait copier/coller de bas étage, et nous certifie d’originales sonorités thrash sur « Show Your fist » (avec un final lourd dans les instru, à la Machine head un peu), « United nations » (du moins sa dernière minute, puisque le reste de la chanson nous entraîne dans un atmosphère assez lent et passif, pouvant nous rappeler les morceaux expérimentales de messire Max dans l’album Prophecy de Soulfly), « I will » ou encore la song assez hardcore « I break you », que je considère comme la plus réussie, la plus originale, la plus brutale de l’album (on entraperçoit même de brefs riffs typiquement rock‘n roll).
Si celles ci prouvent à quel point Ektomorf ne souhaite pas tomber dans une léthargique banalité, et nous prouver qu’ils ne sont pas un vulgaire plagia de Sepultura ou Soulfly, « Set me free », « You get what you give », et «Until the end » sont à oublier, du fait de cette impression de déjà vu.
Du côté des ressemblances avec son prédécesseur, on retrouve bien sûr la touche tzigane propre et indispensable à l'univers d' Ektomorf, particulièrement sur « Instinct » , « Burn » (fin du morceau), et surtout la chanson calme de transition « land of pain ». Sur cette dernière, c’est une voix féminine tzigane (nous donnant une impression de lamentation) qui raisonne à travers les bruits du tonnerre et de la fine pluie. Dans l'ensemble, ces influences tziganes tiennent une place sur l'album assez mineur, mais utile.
Instinct reste dans la continuité musicale de Destroy, à savoir du bon gros thrash tribal sans concession, mais hélas sans énorme innovation majeur. Je concède que celui ci est dans l’ensemble un poil mieux réussi, un poil plus hargneux encore. De plus, certains morceaux entre eux ont beau être assez répétitif une fois encore, sans que j’ai à encenser l’album comme si j’avais déniché une perle rare, je rentre une fois de plus dans le son du début à la fin. Fan de Max, je ne vous le dirais jamais assez, Ektomorf à défaut de vous laisser bouche bée ne vous laissera pas indifférent(e). A découvrir sans crainte.
01. Set Me Free
02. Show Me Your Fist
03. Instinct
04. Burn
05. The Holy Noise
06. Fuck You All
07. United Nations
08. Land Of Pain
09. I Break You
10. You Get What You Give
11. Until The End
12. I Will