U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Overkill fait parti de ces groupes que l’on ne présente plus du fait de leur incroyable longévité et créativité. En effet, voilà 20 ans que nos oreilles sont bercées par les 14 albums successifs des thrasheurs d’Overkill. Et oui, si vous n’aviez pas percuté que Killbox 13 était le 13ème album des Américains, vous comprendrez peut-être que ReliXIV est le quatorzième album du groupe - si la langue latine ne vous est pas étrangère - !
Profitant du regain de popularité du thrash, avec le retour au premier plan de groupes tels que Death Angel ou Kreator, Overkill nous revient avec un album bien plus roots que son prédécesseur.
En effet, la production de cet album est bien plus crade que par le passé ("Keeper" en est l’exemple le plus frappant) et ce n’est pas pour nous déplaire, car les riffs des guitares de Dave Linsk et Derek Tailer n’en sont que plus percutants (et les soli plus envoûtants, comme sur Loaded Rick) à défaut d’être originaux ! Mais cela ne nous gêne guère vu que l’originalité n’a jamais été le point fort du quintet.
D’ailleurs musicalement parlant, le thrash d’Overkill renoue avec l’efficacité surtout grâce à l’excellent travail de Tim Mallare derrière les fûts. Son utilisation de la double pédale permet des variations de rythmiques des plus intéressantes et entraînantes, renforcées par des breaks parfaitement placés, laissant le chant libre à la "créativité" des guitares. Quant à la basse de DD Verni, elle est omniprésente dès l’excellente Within Your Eyes.
Cependant, il serait de mauvaise foi de dire que la musique d’Overkill n’a pas évolué sur ce nouvel album des Américains. En effet, on ressent de nouvelles influences dans le jeu des thrasheurs. Ainsi, le titre Wheelz sonne très heavy par rapport au reste de l’album, sans doute du fait du mid-tempo qui régule le morceau. Mais le plus frappant, reste tout de même, cet hommage au punk que le quintet nous délivre sur Old School, nous rappelant aux bons souvenirs de l’album Coverkill. En effet, les Américains pourraient allégrement se faire passer pour un groupe de punk tant la batterie et les riffs de guitares et de la basse sont typiquement punkiens, seule la voix aigue de Bobby “Blitz” Ellsworth nous rappelle à la réalité sur les couplets.
D’ailleurs, Blitz en remet une couche par rapport à d’habitude, tout au long des 40 minutes de l’album, au niveau de la sa voix perçante. Ce dernier préférant laisser plus en retrait son chant guttural, pourtant beaucoup plus accrocheur et rageur à mon goût !
Overkill n’a donc pas vraiment dérogé à son habitude de nous pondre des albums dans la continuité des suivants. Cependant, le quintet a su renouer avec son passé que ce soit au niveau du son, qu’au niveau des compos et de ses influences, ce qui apporte un peu de fraîcheur dans le son des thrasheurs, qui semblait sensiblement vieillir ! Ce 14ème opus des Américains ne restera sûrement pas dans les mémoires, mais il ravira tous les amateurs du genre et du groupe !
1. Within Your Eyes
2. Love
3. Loaded Rack
4. Bats In The Belfry
5. A Pound Of Flesh
6. Keeper
7. Wheelz
8. The Mark
9. Play The Ace
10. Old School