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Avec une formation datant de 1994, les suédois de Defleshed sont loin d’être des jeunots dans le circuit du métal. Mais par expérience, on sait que le vin se bonifie avec l’âge ; ce constat se vérifie aussi pour une bonne majorité des groupes de métal qui s’améliore avec la pratique. Mais pour certains groupes ( obstinés ), plus le temps avance, moins leurs albums sont bons, et Defleshed en fait parti.
Mais je tiens tout d’abord à dire que cet album est très intime pour moi. En effet, il a fait parti de mes premières fois… Mais quelques premières fois ? Je ne vous parlais pas de ma vie sexuelle, mais bien de cet album. Car à la vue de la pochette, c’est bien la première fois que je n’avais rien vu de si immonde ! Que ça soit dans le concept, dans la qualité de l’image ou dans le style d’écriture ; rien n'est soigné ! Je ne m’arrêtais pas en si bon chemin, puisque c’est aussi l’une des première fois que je vois le nom d’un album aussi long. Même si ce dernier se nomme Reclaim the Beat, le nom complet de celui-ci est "...an Audial Assault Reclaim the Beat in the Twelve Rounds…", oui, c’est long ! Ce bijou qui, à la base, devait s’appeler May the Flesh Be with You, n’aura pas eu l’honneur d’avoir au moins un côté comique. Mais le morceau « May the Flesh be with You » est bien présent sur l’album, ce qui nous permet toujours d’admirer ce magnifique jeu de mot ( Star Wars, au cas où certains auraient du mal ! ).
Et enfin, pour en finir avec mes premières fois, je n’ai jamais entendu une batterie aussi simpliste et répétitive que sur cet opus. La simplicité n’est pas forcément un défaut, car certains groupes font une musique basique mais qui a, au moins, le mérite d’être efficace ( par exemple les compositions Cavalerienne). Mais ici, le jeu de batterie est quasiment similaire sur les trois quarts de l’album. C’est à ce point véridique que la caisse claire résonne vite dans nos cages à miel comme un vulgaire "Poc, poc, poc…". La production dont ce Defleshed dispose en est sûrement pour beaucoup ! Les riffs auraient peut être changer la donne, mais l’auditeur n’entend malheureusement que la batterie, qui gâche tout le reste des compos du groupe. Le chant à la suédoise, rappelant un The Crown, n’arrive pas non plus à remonter le niveau. Mais il faut quand même noter une nette amélioration sur la deuxième moitié de l’album, pour arriver à un niveau plutôt correct ! Le titre "Bulldozed (Back to Basic)" reflète quelques touches de punks et permet de varier leur jeu. Ce laisser-aller au début reste quand même regrettable, car la première opinion qu’on se fait d’un album, est bien évidemment sur les premiers titres.
Regain Records nous avait habitué à mieux ces derniers temps avec Behemoth ou encore Marduk, mais pas à ça. Cet opus pourrait passer pour un mauvais album nordique ! Si l'album Royal Straight Flesh avait était bien accueilli, le sort de cet album est beaucoup plus douteux. C’est donc un album bien mal produit que nous propose le groupe, où il n’y a que place pour une batterie pas folichonne. Dommage que cette batterie vienne vraiment lapider l’album…
1. Stripped to the Bone
2. Abstinence for Turbulence
3. Chain Reaction
4. Reclaim the Beat
5. Grind and Rewind
6. Under Destruction
7. Red Hot
8. Bulldozed (Back to Basic)
9. Ignorance is Bliss
10. May the Flesh be with You
11. Needless to Pray
12. Aggroculture
13. Over and Out