U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Voilà plus de 10ans qu’existe The 69Eyes… 10 ans que le groupe écume leur Finlande natale, où ils sont disque d’or pour chacun de leur nouvel album, à l’aide leur glam-rock atypique. Cependant, hors de Finlande et surtout dans nos vertes contrées, le glam n’est plus vraiment au goût du jour. Pour séduire, tout groupe de glam-rock, dans la veine de The 69Eyes, se doit de sortir des albums innovants afin de continuer à faire vibrer la corde sensible des amateurs du genre… Or depuis quelques années, avec pour point d’apothéose Paris Kills, les finlandais nous desservent un glam-rock des plus aseptisés n’intéressant que peu de monde.
Il était donc normal de penser qu’après le départ de The 69Eyes de Roadrunner Records pour EMI, la carrière du groupe prendrait un nouveau souffle… Ce fut que partiellement le cas !
En effet, Devils signe définitivement la fracture avec le glam-rock de The 69Eyes, aboutissant à un son bien plus rock et surtout sans aucune saveur. Où sont donc passés les riffs incisifs d’un Wasting The Down ? Les rythmiques des plus entraînantes ont fait place à des balades dignes de passer sur Nostalgie comme pour le titre Jimmy. Quant à l’utilisation des claviers, elle est très loin de la grande époque du groupe… On ne peut s’empêcher de sourir à l’écoute des parties machines de Beneath The Blue me rappelant les claviers du Club Dorothée.
En clair, la qualité des musiciens, aussi bonne soit elle, est totalement sous exploité pour faire de la place à notre cher Jirky69 dont la voix glam, n’a certes plus tout son mordant mais reste encore entraînante ! L’originalité de cet album viendra donc de l’ajout sur Sister Of Charity de chants grégoriens et sur Hevioso de chants africains et d'un djembé, hélas, encore une fois mal exploité !
Cependant, tout n’est pas à jeter sur cet album... Ainsi des morceaux comme Devils ou la cléricaleSister Of Charity captent notre attention dans cet univers vague et banal… D’ailleurs, il est amusant de remarquer que le titre éponyme Devils fut inspiré par la superproduction cinématographique DareDevil comme le montre les paroles a man without fear (on regrettera juste le fait que Jennifer Garner ne soit pas sur la pochette de l’album à la place de l’égocentrique Jirky).
L’album se conclut sur Only You Can Save Me, qui a l’égal de lce nouvel opus, ne restera pas dans la mémoire. The 69Eyes a donc confirmé son côté plus accessible, grâce à une production (trop) clean, avec leur passage sur EMI mais n’a strictement rien gagné d’un point de vue musical, nous délivrant un album de rock(-glam) ennuyant, qui prendra la poussière sur mon étagère…
1. Devils
2. Feel Berlin
3. Nothing On You
4. Sister Of Charity
5. Lost Boys
6. Jimmy
7. August Moon
8. Beneath The Blue
9. Christina Death
10. Hevioso
11. Only You Can Save Me