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Deux ans après la sortie de l’excellent Resurrection Through Carnage, Bloodbath remet le couvert avec un line-up quelques peu modifiés. Vu qu’il est difficile de garder intact un all-star band, Peter Tägtgren (Hypocrisy) remplace un Mike Akerfeldt n’ayant plus la motivation de poursuivre l’aventure. Mais la révolution au sein de Bloodbath ne s’arrête pas là... En effet, Martin Axenrot (Satanic Slaughter) remplace le marteau pilon sur le précédent album, Dan Swanö qui est promu au rang de guitariste. Malgré ces remaniements au sein du groupe et le caractère plus professionnel de cet album - grâce à une production digne de ce nom -, nos cinq suédois avaient annoncer qu’ils continueraient de faire l’éloge du death metal suédois du début des années 90 (Entombed, Dismember). Cependant, cette volonté de faire dans la continuité du précèdent album, m’a légèrement fait peur du fait du caractère légèrement trop répétitif de leur dernier opus en date.
Heureusement, l’arrivée de Peter fait le plus grand bien au groupe ! Sa voix caverneuse, bien loin de son timbre de chez Hyprocrisy, ponctuée par ses cris perçants si typiques, nous fait oublier instantanément Mikael Akerfeldt ! Par ailleurs, Martin Axenrot a un jeu bien plus axé sur les blasts (Stillborn Saviour) que son prédécesseur, qui se contentait de faire vrombir sa double pédale a une cadence infernale, ce qui apporte une touche encore plus agressive aux compos, surtout lorsque ce dernier use de breaks parfaitement placés !
Quant à Dan, il ne fait aucun qu’il excelle au poste de guitariste, et que ses riffs sont reconnaissables à la moindre entame de soli comme sur Feeding The Undead nous rappelant son passage au sein de Edge Of Sanity !
Pour continuer à faire l’éloge sur ce son de guitares si efficace, on ne peut qu’admirer avec nos deux esgourdes grandes ouvertes la complémentarité de Dan avec Anders Nyström (Katatonia) qui nous délivrent 45 minutes de riffs à la fois brutaux et techniques. Que ce soit les arpèges de Brave New Hell, les riffs lourds et pesants de Eaten ou les multiples soli tous plus efficaces ou somptueux, voire les deux à la fois, tout au long de Nightmares Made Flesh, tous ont le mérite de nous assommer par leur puissance ! De plus, fort de leur talent, le groupe varie les styles et les ambiances… A la fois groovy ou glauque voire oppressante comme sur Year Of The Cadaver Race allant même jusqu’à y incorporer plusieurs cris de bêtes nous plongeant dans une atmosphère de film d’horreur où une jeune vierge serait perdu dans une forêt remplies de cadavres et loups-garous.
Malgré toutes ces fleurs, ce nouveau Bloodbath pêche par son côté hâtif (au niveau de l’enregistrement… Car là où son prédécesseur souffrait d’un aspect un peut trop répétitif, NMF est quant à lui, bien trop inégal ! En effet, outre les multiples petits bijoux qu’on trouve dans cet album, on dénote également des longueurs et des morceaux trop linaires sans grande saveur comme Blood Vortex qui font bien pauvre à côté d’un énormissime Outnumbering The Day, pour n’en retenir qu’un !
Bloodbath est donc de retour sur le devant de la scène (enfin presque… Vu que le groupe ne s’est encore jamais produit sur scène) avec un condensé de puissance, de hargne et d’efficacité symbole d’exutoire pour les suédois… Et pour nous au passage !
1. Cancer Of The Soul
2. Brave New Hell
3. Soul Evisceration
4. Outnumbering The Day
5. Feeding The Undead
6. Eaten
7. Bastard Son Of God
8. Year Of The Cadaver Race
9. The Ascension
10. Draped In Disease
11. Stillborn Saviour
12. Blood Vortex
