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Avant de m’intéresser à la galette en elle-même, je me suis tout d’abord penché sur l’histoire du groupe et sur ses membres. Et deux choses ont attiré mon attention dans Usurper ; d’une part, les membres du groupe sont habillés en « true » metalleux, cuir et clous de rigueur, et de ce fait, paraissent bien ridicule… D’autre part, dans la biographie du groupe, je m’aperçois que le groupe veut paraître un peu trop métal. La phrase « Usurper ARE metal » ne laisse pas de marbre et d’instinct, j’imagine alors avoir entre les mains, des plagistes death metalleux des célèbres Manowar. Avec un tel accoutrement et un tel état d’esprit, rien de tel pour commencer avec un mauvais préjugé l’écoute de l’album.
C’est donc avec plus d’une dizaine d’années dans les pattes, qu’Usurper sort ce « Cryptobeast ». Le groupe originaire de Chicago, en est tout de même à son sixième album et celui qui s’est chargé de la production n’est pas n’importe qui ! En effet, quand Neil Kernon ( Cannibal Corpse, Deicide, Judas Priest ) s’occupe de vous, vous êtes quasi sûr d’un résultat plus qu’honnête.
A l’écoute de l’album, je découvre un death très influencé thrash avec des empreintes heavy. Sur certains morceaux, leur musique pourrait presque être considérer comme du death’n’roll. Les influences old school sont flagrantes que ça soit avec Slayer pour les côtés thrash et les vieux groupes US pour les côtés death. Bizarrement, une bonne partie des refrains sont chantés en choeur ; ce qui est sans rappeler la musique punk, influences un peu alien de la musique de Usurper, mais des refrains qui ont l’avantage d’être accrocheurs.
On peut sentir ici ou là des pointes de black et les riffs stridents de « Supernatural Killing Spree » en sont un bel exemple. Le titre « Ectoplasm » nous propose une balade musicale. Hein ?! Qui a parlé de Scorpions ? Toujours étant que le titre promo de l’album « Reptilian » est loin d’être représentatif de la musique générale de l'album, étant donné sa brutalité.
Usurper nous prouve qu’il est un réel melting-pot de bons nombres de styles musicaux.
Mais ce pot pourri de tous styles me m’ont guère séduit de suite et je me suis rendu à l’idée que c’était le genre de groupe avec un audimat restreint, aimant ce genre de mélange.
Néanmoins, c’est après plusieurs écoutes attentives que je me suis surpris à aimer la musique de Usurper. Leur mélange des styles se fait de plus en plus apprécié, des titres comme « Conquest of the Grotesque » et « Reptilian » abreuvent le fan de brutalité que je suis, les riffs thrash de « Warriors of Iron and Rust »,… tout s’accumule et à la fin, le son des « chicago metal warriors » commence à être bien installé dans mes cages à miel et ne veut plus en sortir.
Usurper m’a donc bluffé avec ce « Cryptobeast ». Les membres alternent volontié la brutalité avec des tempos heavy et plus mélodiques, je ne peux qu’approuver ce bon boulot. La grosse double et grattes bien graisseuses doivent y être pour quelque chose... "Kill For Metal" résume parfaitement la musique et l’esprit de ces mecs qui ne sont pas si superficiels qu’ils en ont l’air.
1. Bones of My Enemies
2. Supernatural Killing Spree
3. Kill for Metal
4. Conquest of the Grotesque
5. Ectoplasm
6. Return of the Werewolf
7. Reptilian
8. Cryptobeast
9. Wrath of God
10. Warriors of Iron and Rust (remake)
