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En Italie, il y a les pâtes, le chianti, Monica Bellucci… et il y a aussi Natron, mais on ne peut pas vraiment dire qu’ils ont le physique de type de ritals. Ils ont troqué leurs cheveux gominés au Pento pour une belle crinière de death metalleux. Ce nom ne vous dit peut être rien, mais le groupe est en en activité depuis 1992, même s’ils ne sortirent que leur premier album en 1997. Donc ces vétérans du death sont de retour avec un Livid Corruption encore plus hargneux, toujours fidèle au label français Holy Records.
La brutalité dégagée par leur musique est un concentré de sauvagerie ! Le groupe est très influencé par les combos de brutal death US tel que Cryptopsy, Dying Fetus ou Exhumed… et comme ce dernier, Natron s’est spécialisé dans le death gore. Les subtils cannibales sur la pochette sont là pour nous le rappeler. Bon vu les influences, tout le monde aura compris que Natron ne fait pas dans le détail. Ça bourrine, ça bastonne sec, ça arrache ! Tout ce qui a connotation d’extrême violence peut être appropriée à leur musique. De qui plus est, cet album est le plus virulent de la discographie du groupe.
La double pédale sonne moyennement bien mais est ultra rapide ! Elle est en majeur partie la cause de cette cadence infernale et rythme l’album à la baguette. Le chant n’est pas assez mis en avant, ce qui est vraiment dommage car notre chanteur ( qui a d’ailleurs d’étranges airs de ressemblance avec un certain Agent Smith) possède de très bonnes cordes vocales, pas trop gutturale mais assez pour être jouissif. Son timbre de voix est proche de John Tardy de Obituary.
Bien que d’une rare violence, cet album est tout de ce qui a de plus basique, même les membres du groupe sont les premiers à l’affirmer. La mélodie n’a pas sa place dans ce Livid Corruption et les fans de death mélo peuvent d'ores et déjà passer leur chemin. Les soli ( oui, oui, il y en a ) collent plutôt bien avec les morceaux, mais le solo est loin d’être le point fort du groupe. On a déjà entendu une cinquantaine de fois, le riff de « One Step in Murder ». Quant au tempo, il est parfois si rapide que sur certains passages, on a l’impression d’écouter du grind. Comme vous l’avez compris, la violence de cet album est tonitruante.
Le son n’est pas des plus extra et pourtant le groupe est allé au Starstruck Studio au Danemark chez le frontman de Konkhra, Anders Lundemark.
Le titre « White Worms » a plutôt le nom d’une pure chanson de death gore ; et bien non ! Les membres se sont fait un petit plaisir en insérant dans cet album de brutes, une balade acoustique de plus réussie. Ce titre alien ( ni angoissant, ni horrifique ) aurait très bien pût faire tâche, mais le morceau est très plaisant et fait de ce titre l’un des meilleurs morceaux de l’album. Et on arrive rapidement à la fin de l’album ; l’affaire est pliée en une demi-heure.
Livid Corruption reste un album trop linéaire malgré sa qualité. L’album a beau être une moissonneuse batteuse, la musique de Natron n’a rien de révolutionnaire et a en plus tendance à se répéter. La galette émane une énorme intensité mais il manque à Natron ce petit truc qui fait que…
1. House of Festering
2. Livid
3. Red Creeps
4. One Step in Murder
5. Hatemonger
6. Flatline
7. White Worms
8. Nyctophobic
9. The Dead Rise Above