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Les années 90 furent marqués par le retour au premier plan du metal avec l’avènement du neo-metal de KoRn qui inspira plus d’un groupe. Ce fut d’ailleurs le cas des Américains de Coal Chamber dont le son n’est pas sans rappeler celui de leurs compatriotes !
La première chose qui attire le regard sur ce petit groupe tout droit venu de Los Angeles, est l’aspect visuel du quartet. L’excentricité de la bande de Dez Fafara ne laisse personne de marbre, surtout à la vue de leur pochette des plus colorées et farfelues qui n’a rien à voir avec leur musique !
Parlons en de leur musique d’ailleurs… D’entrée le ton est donné avec leur cultissime Loco. A l’égal de KoRn, la basse de la belle Rayna est omniprésente et d’une lourdeur sans équivoque, quant aux riffs de Meegs, ils sont majoritairement bien crades et torturés (First). Et, cumulés avec la voix de Dez, le ton de l’album devient tout de suite plus glauque et schizophrénique.
Les titres s’enchaînent avec une facilité sans pour autant être semblables les uns les autres. Cependant, on peut remarquer que chacun des morceaux de Coal Chamber débute avec une intro des plus lentes et malsaines avant d’embrayer sur un tempo légèrement plus rapide. L’intro la plus marquante restant tout de même celle de Sway où Dez susurre une comptine américaine remaniée "The Roof is on Fire, We don’t need no water, Let the Motherfucker Burn", qui au passage est une reprise du morceau Fire Water Burn de Bloodhound Gang.
A l’égal de leur look totalement décalé, le groupe n’hésite pas à introduire des bruits ou des délires des plus inattendus comme le bruit d’un horloge dans Clock, des sortes de gloussements de dindons accompagnés d’une batterie aérienne sur Amir Of The Desert ou encore des cris de cochons avant d’être saignés sur Pig… Tout ça, bruité à la bouche !
Enfin, ce premier album de CC se finit sur une sorte de chanson cachée où le groupe s’essaye à quelque chose de plus rock, voire plus groovy avant de partir dans une discussion avec Jonathan Davis (quand on parle de KoRn…) où les rots et les mots pussy sont facilement perceptibles !!!
A l’égal du son de guitare, la production reste très crade et colle parfaitement avec l’ambiance qui se dégage de ce premier album éponyme. On peut cependant regretter que ce ne soit pas Ross Robinson (KoRn, Slipknot, Amen…) qui ait produit le groupe, vu que c’est lui qui les a découverts pour Roadrunner Records. Mais ce dernier s’occupait d’un autre groupe qui a marqué l’histoire du neo… Limp Bizkit !
Avec ce premier album, les Californiens de Coal Chamber en ont séduits plus d’un, dont moi. A l’heure actuelle, on ne peut donc que regretter leur disparition même si leurs deux autres albums suivants (sans compter les albums fins de contrats Roadrunner) sont loin de dégager la même énergie et ambiance que sur cet opus éponyme !
1. Loco
2. Bradley
3. Oddity
4. Unspoiled
5. Big truck
6. Sway
7. First
8. Maricon Puto
9. I
10. Clock
11. My Frustration
12. Amir Of The Desert
13. Dreamtime
14. Pig