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Perversity est un groupe de brutal death… slovaque ! Ce groupe composé de cinq membres nous propose 9 morceaux de brutalité. Effectivement, les membres sont loin de faire dans le détail et « In the Garment of Lust » est là pour nous le prouver. Perversity est signé sur le label français Perennial Quest Records, tenu par Jean Marc de Dungortheb et dispose malheureusement d’une production pas exceptionnelle. L’artwork est digne du nom du groupe, mais reste dans l’esprit métal. Attention aux dégâts auditifs causés par l'écoute abusive de cette galette !
Il ne faut pas attendre bien longtemps que comprendre que le brutal death de Perversity peut être aussi bien basique que technique. Mais dès le début de l’album, on note deux choses qui leur font défaut. D’une part, on a la caisse claire qui sonne comme un seau de plage en plastique… pour ne pas dire un son de merde. Et vu qu’ils opèrent dans un brutal death, le blast est familier sur cet album et le batteur doit donc souvent solliciter cette caisse claire, pour le plus grand malheur de nos oreilles ! Leur death se transforme parfois en grind, du fait de la très médiocre qualité sonore que donne la "chose" qui lui sert de caisse claire.
Autre gros point noire ; la basse! Elle est totalement « out » par rapport au reste de la musique. On a vraiment l’impression qu’elle joue n’importe comment et surtout n'importe quoi. On ressent réellement que la basse n’est pas dans le rythme car à plusieurs, j’ai eu l’impression qu’il y avait un bruit de fond sur cet album ; mais non ! C’était simplement le bassiste qui faisait des siennes… Le titre-album « In the Garment of Lust » hymne à la bestialité, est littéralement ruiné par la basse. On entend qu’elle. Elle s’essaye même à des passages jazzy sur le reste de l'album. Un massacre ! J’ai vraiment du mal à me faire à cette basse si « particulière ».
Bien heureusement, la musique du groupe est repêchée par l’excellent vocalist, Martin Marincak, qui remet les choses en place avec une voix gutturale qu’il arrive à transforme en voix caverneuse. L’album possède aussi de nombreux soli aussi intéressants que techniques. Le style impose des règles étroites mais les slovaques arrivent quand même à nous pondre dans leurs riffs ou dans leurs soli, des touches mélodiques. Le début de « Decomposition » nous fait sous-entendre une grosse influence thrash avec un riff de tueur !
Autre spécificié du groupe, les synthés. Encore pas de pot, ils ne maîtrisent pas encore très bien l’instrument et les passages aux synthés ont un peu tendance à faire tâche. Et de ce fait, les synthés de la fin the « Terrifying Jewel of Fear » peuvent soit vous faire penser à un générique de film allemand, soit à la célébrissime émission « Perdu de vue ». L’intro de « Carnivorous Visions » me fait replonger dans l'ambiance d'une kermesse ( ou encore au film « Hantise ». Ceux qui l’ont vu me comprendront sans doute ; doux mais angoissant à la fois).
Le dernier morceau de l’album « Disillusioned », extrait de leur première démo, a été réenregistré pour ce « In the Garment of Lust ».
Le tempo imposait par le groupe est très rapide, il faut suivre. Les membres nous sortent parfois des perles ( excepte basse ), mais à d’autres passages, ça laisse plus à désirer (surtout la basse)! Je dois quand même avouer que j’ai été agréablement surpris par ce groupe, mais quand on sait que la Slovaquie est limitrophe de la Pologne, on se dit que c’est pas si étonnant que ça que leur death soit si efficace. Malgré une basse qui se fait ses trips de son côté, le brutal death technique de Perversity ravira les fans du genre. A suivre pour voir ce qu'ils valent avec une meilleur prod…
1. Hallucinatory Mutilation
2. Decomposition
3. The Terrifying Jewel of Fear
4. In the Garment of Lust
5. Carnivorous Visions
6. Insane Angelic Suffering
7. Eyes of Primitivism Closed Forever
8. An Averted Collapse
9. Disillusioned