Chroniqueur musiques du monde. Parfois Brutal Death / Black / Grind mais rien au dessous de 300BPM sinon c'est trop mou et je m'endors.
Nouveau split en date dans la scène Grindcore, aujourd'hui c'est au tour des italiens de Shitfuckingshit et des français très attendus de Serpillère de partager la galette.
Le split commence par les Italiens de Shitfuckingshit (va savoir pourquoi ils ont voulu l'écrire comme ça). Une intro typique en mode Nasum et sirène d'alarme guerre nucléaire annonce que l'auditeur va se faire irradier d'un Grindcore assez sale. Malheureusement, dès le premier vrai morceau, on se rend compte qu'on s'approche plus d'un pétard mouillé de Fukushima qu'un vrai Tchernobyl qui a des couilles. Qu'à cela ne tienne, les Italiens s'essayent quand même à donner une touche ambiancée Rock'n'roll sur l'ensemble de leurs pistes pour faire sentir bon les années 80' bien punk dégueu. Ça marche plus ou moins pas terrible puisqu'on se fait assez facilement chier en vrai à l'écoute des morceaux et qu'on ne se sent aucunement transporté dans quelques méandres post/pré-apocalyptiques. Très simples, très mous (les blast sont rares et vraiment pas rapides) et sans trop de fond, sont les pistes qu'arborent ce split.
Néanmoins un effort tout particulier à été donné à la prod', puisque celle-ci est assez sympa pour le style et s'inscrit bien dans une galette du genre, c'est à dire correctement écoutable mais pas léchée pour un sou, ni deux. L'autre effort notable est celui d'avoir fait le pari de porter toute l'ambiance sur les samples. Ça ne marche pas terrible non plus vu qu'entre la sirène d'alarme, la femme qui jouit ou le bébé qui pleure voire même le chien qui aboie, on l'a déjà fait, et mieux. Le chant est très sommaire aussi en mode fausse gutu lightée avec quand même quelques essais dans le what the fuck comme le chant plaintif hurlé / lacéré, mais en général, rien de bien ouf non plus. Bref, première partie pas tellement bandante quoi, malgré l'effort constaté d'avoir voulu en faire un truc assez fun.
Les quatorze pistes qui suivent seront aux couleurs de Serpillère, groupe frenchie de Grindcore / Powerpunk violence qui nous proposent là leur tout premier enregistrement. Originellement avec un ancien membre de Faxe, dont le titre " Faxe ta Chatte" en est forcément un clin d'œil, mais surtout avec des sacrés connards de la scène Grindcore française, toujours en train de foutre la merde partout en Europe lors des concerts les plus obscurs qui soient. Bref, ces franchouillards qui ont fait un groupe plus pour la déconne que pour le talent s'offrent aujourd'hui à vous avec des noms de pistes à en faire pleurer Gronibard ("Boob's L'Eponge", "J'ai chopé le Sida", " I Goth a Pute" pourraient en être des bons représentants) tout en ayant d'autres clins d'œil comme la piste "Phenoxyéthanol" (éther de glycol, un composé chimique bien merdique et allergène que vous vous foutez souvent sur la tronche les meufs) qui, à n'en pas douter, est l'idée du batteur, galvanoplasticien de métier (si! si!). Pourtant à l'écoute rien ne laisse trop transparaître ce côté fun & friendly du groupe. L'ensemble des pistes fleurent bon entre punk et powerviolence sans trop de pitié et fioriture. On sent l'effort avéré des zicos d'avoir voulu donner une baffe agressive à son auditoire. Autrement dit, les blast s'enchainent assez facilement et on trouve un chant pas très très sympa un peu partout. Néanmoins, les blast se font sentir difficiles par moment et le chant présente également quelques difficultés de placement ou tout simplement d'exécution. On officie ici dans le criard avec parfois des touches dumbcore (je sais pas comment appeler ce chant de débile) ce qui amène deux ambiances différents assez sympa mais perfectibles.
Les compositions sont cools dans l'ensemble mais sans être trop ouf. Aussi, elles manquent de production et sans doute d'un peu de peps, afin d'être mises en avant. Ceci dit, pour un premier jet, ça laisse faire comprendre à l'auditeur que Serpillère doit foutre la merde sur scène, c'est déjà pas si mal.
J'm'avoue un peu déçu de ce split qui aurait pu gagner en puissance avec quelques petites erreurs rectifiées çà et là et un travail plus fourni pour la partie de Shitfuckingshit. Si la partie Serpillère fait vraisemblablement plus amateur, on sent quand même plus de hargne, plus d'idées fraîches chez les frenchies (sans chauvinisme, aucun). Bref, une demi-molle.
+ Tracklist :
1. Shitfuckingshit - Intro 00:27
2. Shitfuckingshit - Sterminio di Massa - Mass Destruction 00:43
3. Shitfuckingshit - We Support D.I.Y. 00:27
4. Shitfuckingshit - Rectal House 00:22
5. Shitfuckingshit - Kill the Next 00:51
6. Shitfuckingshit - You Got Mail 02:01
7. Shitfuckingshit - The Kid And The Dog 01:19
8. Serpillère - Intro 01:05
9. Serpillère - Viol Diplomatique 01:07
10. Serpillère - Faxe ta Chatte 00:43
11. Serpillère - La Crasse Trépasse 00:57
12. Serpillère - Phenoxyéthanol 00:45
13. Serpillère - Boob's L'Eponge 00:34
14. Serpillère - Get the Murder Instinct 01:08
15. Serpillère - Shoulder Block Takedown 00:56
16. Serpillère - J'ai Chopé le Sida 00:55
17. Serpillère - Ebola Panic 01:33
18. Serpillère - I Goth a Pute 00:14
19. Serpillère - Tired of this Life (Charogne cover) 01:28
20. Serpillère - Brutally Slashed by Nabilla's Knife 00:11
21. Serpillère - The Kill (Napalm Death cover) 00:20