Cramé de musique depuis 15 ans / cinéphile / retrogamer / vieux con / hater notoire. Ah, et je bosse chez les fous. Je le deviens peut être, à force.
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…
Le consulat galactique Russe de Niznhy Novgorod forme en 2012 l’entité General Grievous pour parachever sa conquête du monde. Bogdan, Sasha, Andrei et Slava sont les quatre maîtres à bord, et travaillent sans relâche pour nous proposer un premier EP, « I Am A Debris Of Mind », qui sortira la même année. Bien loin de moi de faire d’hâtifs raccourcis entre les slaves et l’apéro (et le sang qui coule entre mes veines est là pour me le rappeler chaque week end), je suis chargé de rapporter ce que j’ai vu et entendu afin de dresser un portrait un peu plus fin de l’ennemi.
Ils ont lustré les canons avec « Supreme Commander », où l’aspect post du combo est déjà bien palpable ; j’en veux pour preuve avec cette montée progressive en puissance à base de toms qui gargouillent. Le décor se plante pour littéralement exploser lors de l’apparition du chant, qui me fait immédiatement penser à la scène DSBM ou à celui de Mortifera (la voix de Neige, quoi), effet de surprise garanti, même si la mayonnaise prend bel et bien ! Les riffs, débités en slow motion sans passer par la touche pause, m’imagent un Cult Of Luna sous prozac, un General Lee un peu neuneu qui se serait pris les pattes dans un piège à loup. Répétitif certes, mais hypnotique.
La chanson suivante, « I Am A Debris Of Mind » a annihilé toute résistance. Toujours programmé en pilote automatique dans sa construction, en mode sludge/post uuultra lent de l’espace, le morceau se permet ensuite quelques variations : quelques (j’ai dit quelques !) riffs un peu plus incisifs et froids typiquement BM qui viendront tutoyer des plans carrément plus doomy, lancinants, quasi dépressifs pour notre plus grand plaisir malsain. Puissant, et viscéral.
« More Machine Than Alive » m’a plus semblé être présente ici pour hacher menu les corps déjà carbonisés et/ou démembrés au sol par les deux torpilles précédentes. Le groupe se referme sur lui-même et revient aux dissonances répétitives, à la composition rachitique qui le caractérisait au début de l’EP : des riffs assénés au ralenti qui provoquent un headbang un bullet time.
Il y a fort à parier que cette bande de joyeux drilles (allez voir les photos de leurs lives sur fb!) puissent prétendre conquérir tout ce qui existe sur toutes les galaxies possibles, tant leur musique explose tout sans trop se fouler.
Putain, j’écris toutes ces conneries alors que je suis même pas fan de Star Wars…
Tracklist:
1) Supreme Commander
2) I Am A Debris Of Mind
3) More Machine Than Alive