Dans l'équipe car il était là avant.
Notre bon Louis Cachet national a sorti il y a peu, entre deux podcasts « apprends à jouer Burzum », MYFAROG, son propre RPG jeu de table, qu'il me tarde d'ailleurs à essayer, armé d'un crayon de bois et d'une gomme qui pue. Mais le fait de voir le musicien créer son propre jeu de rôle m'a poussé sur une toute autre problématique : quelle musique s'écouter lorsque l'on s’apprête à aller poutrer à qui mieux-mieux moult créatures imaginaires à coup de dés de 20, dans la tronche d'un meujeu perfide ? Parce que bon, pour peu que ça se déroule dans la demeure d'un joueur de Magic, on se retrouve à écouter Let the Bodys Hit The Floor de Drowing Pool en boucle, ce qui est fort déplaisant, merci d'en convenir !
En outre, se passer sa mixtape de la mort préférée n'est pas forcement le bon plan. En effet, c'est assez moyen d'avoir en écoute votre groupe de Brutal Death bien vénère lors de la chiante tâche de création de persos, ou encore, il est assez désagréable de se trancher soi-même la jambe lors d'un combat contre un rat nul à cause d'un double jet critique tandis que passe votre riff préféré...
C'est pourquoi, il est important de choisir une musique qui sied à la situation, sans quoi vous allez vous retrouver à prendre quatre fois d'affilé l'OST de Skyrim dans la soirée. Et pour ce cas de figure, Dauði Baldrs est tout trouvé !
Issu de la période « Varg fait du clavier en zonzon » et bien meilleur que Hliðskjálf, que je trouve un peu trop « musique d'ambiance Nature et Découverte », Dauði Baldrs est parfait pour s'ambiancer en soirée JDR, entre nains, elfes des bois nuls et barbares en slip sale avec épée à trois mains. Ses mélodies au synthétiseur répétitives mais hypnotiques seront à même de retranscrire l'atmosphère d'une exploration de donjon, Illa tiðandi donnera la mélancolie d'une quête ultime et désespérée en forêt tandis que Í Heimr Heljar avec ses coups de tambours nous font aisément s'imaginer une armée d'orcs prêts à livrer bataille.
Bon, vous allez me dire, Dauði Baldrs, c'est plus que ça ! Car même avec l'absence de paroles, il suffit de voir le livret, avec ses tableaux, l’explication et l'histoire portant trait à la mythologie ou l'histoire scandinave, si chère à ce bon Louis Cachet qui y est contée, pour se rendre compte que c'est un album à creuser. Mais bon, l'Allemand ou le Norvégien j’y pine que dalle, donc bon...
Et puis, au pire, si vous n'êtes pas trop jeux de rôle, calez une boite à rythme par au dessus, ça vous fera du Perturbator, c'est bien à la mode chez les blackeux ça !
1.Dauði Baldrs
2.Hermoðr Á Helferð
3.Bálferð Baldrs
4.Í Heimr Heljar
5.Illa Tiðandi
6.Móti Ragnarokum