Un mec qui écrit des trucs.
Putain mais comment ça défonce Deserted Fear wolalalah. Genre exactement le modèle de tout ce qu'il faut faire quand on fait du Death Revival, pas prise de tête mais qui donne juste envie de lever le poing et frapper des gens. F.D.A. Rekotz est décidément LE putain de label à suivre dans ce domaine (avec Dark Descent évidemment si vous aimez quand c'est plus obscur), entre ça, Revel In Flesh, Obscure Infinity ou encore Chapel of Disease, voilà quoi, de la bonne gastronomie fine. Et du coup j'ai pris un retaaaaard pas possible à chroniquer ce "Kingdom of Worms" pour genre absolument aucune raison valable, lynchez-moi, on va dire qu'il est pas trop tard et que ceux qui le découvriront quelques six mois après sa sortie n'en seront qu'encore plus satisfaits. Voilà, on enchaîne.
Deserted Fear avait bien tout défoncé avec "My Empire". Avec ce Death à consonances Suédoises mais complètement guerrier, qui violait Paganizer sur son propre terrain en lui foutant du Hail of Bullets bien profond histoire de mettre tous les gens de bon goût d'accord. Et donc deux ans après cette première claque n'ayant bizarrement pas plus fait de buzz que ça (alors que merde quoi ça défonce quand même, ayez des goûts un peu les gens!) ils ressortent les treillis et remettent le couvert. Dotés d'une superbe illustration ne ressemblant absolument à rien, avec tout le bon goût kitsch qu'on exige du genre, et du meilleur clip de tous les temps pour le titre éponyme (des zombies, du sang, des BOOBS DES BOOBS DES BOOBS, du fan service, des tombes hommage, du merch, et ENCORE DES BOOBS QUI SE ROULENT DES GALOCHES ET DES ZOMBIES WAAAAAH DEATH METAL BWAAAAAH), nos Allemands sont encore prêts à nous rouler dessus. Et ils le font. Un chouia moins bien que sur l'offrande précédente, mais ils le font.
On peut mettre direct un reproche à ce nouvel album. Il ne contient aucun titre qui soit aussi complètement ultime que les deux dernières pistes de "My Empire". Tout se tient MAIS bah jamais on se dit qu'on a le morceau de l'année sans aucune contestation possible qui écrase tout le reste (enfin, on a "The Agony" qui justifie l'achat à elle seule, mais ses penchants un peu gayzous mettront sans doute moins de gens d'accord). Ce qui au final se révèle un point positif parce que ça rend le tout plus homogène, mais créée quand même l’embarras et l'hésitation quand arrive le moment de la journée où on veut flooder les gens sur Facebook avec un lien qui défonce tout sans contestation acceptable. Sans cela, usine à tubes, ni plus ni moins. Nos Allemands ont pas bougé d'un iota leur style et s'amusent avec nos cervicales comme de vrais gamins. Toujours ce même putain de Death Nordique guerrier avec un souffle épique qui rend fou, pas de retournement de veste, juste que c'est limite encore plus méchant qu'avant et dopé à l'adrénaline. Le chant de Manuel s'est d'ailleurs même amélioré, en vociférations gutturales incroyablement percutantes qui se barrent même désormais parfois en mignons petits YAOUUUURGH à la Van Drunen. Tout ce qu'il faut pour un bon gros album Tank qui se joue en tenue de camouflage et s'écoute en tabassant un être inférieur quelconque (que ce soit un coreux, un viking français ou un roux, faites-vous plaisir). Genre le missile nucléaire "Shattering the Soil", morceau le plus bourrin de la disco du groupe qui blaste sévèrement, impose le respect comme il faut. Si t'es pas un badass, tu fermes ta gueule, le Death Metal > toi.
Donc. Donc y'a plein de guitares, plein de rage, de la violence, des riffs. Je parlais surtout de gros tubes, et là on est une fois de plus servis. Mon petit chouchou, donc "The Agony", est du genre à mettre à genoux un sacré parquet de groupes de Death Mélo niveau efficacité pure (entre les leads de début et ce refrain homo-épique, raaaah je fonds). Et si on peut trouver quelques titres qui servent un petit peu à rien, genre typiquement "With Might and Main" qui se vautre dans le mauvais Thrash un peu mou et ne fait pas prendre sa sauce, globalement on part juste en guerre. Le titre éponyme est un hymne au headbang circulaire et fait sonner son refrain comme un coup de poing dans la gueule, "Mortal Reign" et "Wrath on Your Wound" enculent tout un régiment sans les mains, le morceau d'ouverture nous prend par les cheveux et nous fracasse le visage contre le bitume, bref, on est en face de lourd, de gras, de musclé et de violent. PUTAIN MAIS C'EST TELLEMENT ÇA LA VIE. LE PUTAIN DE DEATH METAL QUI SE PREND PAS LA TÊTE ET T'ÉCLATE LA TRONCHE À GRANDS COUPS DE KALASH. Qui est fait respectueusement et qu'on sent jurer aussi bien par Dismember que par Bolt Thrower. Qui balance tous les poncifs (l'intro pouet-pouet qui s'en va guerroyer, l'interlude instrumental acoustique avec les vautours qui tournent dans le ciel, le dernier titre qui combine la rage ultime et les leads de la mort...) et qui s'en bat les couilles vu qu'il est juste là pour nous mettre la misère à l'ancienne et le fait encore mieux que tout le monde.
Alors quoi. Putain mais évidemment que moi je dis oui. Si absolument tous les albums qui sortaient étaient un tel modèle d'équilibre, composaient des morceaux aussi rentre-dedans avec à ce point tout ce qu'il faut de blasts et de riffs qui déboîtent, de refrains à hurler en cœur et de production qui arrache Made In Dan Swanö, y'aurait pas besoin de brider nos vies de merde dans l'espoir d'aller au paradis vu qu'on y serait déjà. "Kingdom of Worms" défonce la tronche. Il te retourne, il te tape, et t'aimes ça. C'est tout. Pas besoin de chercher plus loin. Il faut savoir profiter des petites choses, comme l'aurait si bien dit Ian Watkins.
Alors on s'arrête maintenant. Un clip ultime vaut mieux que toutes les chroniques du monde. Toi qui as cliqué sur cette chronique, tu appuies sur Play, tu hurles FUCK YEAH DEATH METAL et tu montes le volume.
Tracklist :
1 -Intro
2 – Forging Delusions
3 – Kingdom of Worms
4 – Call me Your God
5 – Wrath On Your Wound
6 – Torn By Hatred (instrumental)
7 – The Agony
8 – With Might and Main
9 – Shattering the Soil
10 – Mortal Reign
11- Last of a Fading Kind