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jeudi 7 mai 2015

Neurotic DeathFest 2015 - Jour 3

013 - Tilburg (Hollande)

Sleap

Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).

Dimanche 19 Avril

 

Internal Suffering

Sleap : J'ai peine à y croire mais c'est déjà la 3ème fois que je vois Internal Suffering en concert. Le combo colombien figure assurément parmi mes formations Death Metal sud-américaines favorites et c'est toujours un privilège de pouvoir assister à l'une de leurs prestations (toutes aussi brutales et impressionnantes qu'en studio). Commencer la journée avec l'un des groupes les plus brutaux de la planète n'est pas commun, pourtant la salle est malheureusement assez clairsemée à l'arrivée du quatuor. Mais qu'à cela ne tienne, le groupe va encore nous mettre une énorme mandale, jouissant cette fois-ci d'un son beaucoup plus puissant (et distinct !) que dans la seconde salle il y a deux ans. La setlist est toujours bien partagée entre les différents albums (Mighty Triumphant Return, Choronzonic Force Domination, The Antiquary Horror, Awakening of the Rebel, et même en exclu le morceau éponyme du prochain album, qui s'annonce tout aussi phénoménal). Internal Suffering est l'un des rares groupes où tous les membres (chanteur compris) sont absolument hallucinants à contempler en live. Entre le grunt complètement démoniaque du frontman et le jeu épileptique de la section rythmique (ce bassiste, mais ce bassiste !), le tout ponctué de petits sourires confirmant la joie des musiciens, on prend vraiment plaisir à regarder le groupe jouer (en plus d'en prendre plein les oreilles). L'énorme Vatican Bombardment termine ce (court) set de la plus belle manière. Sans me mettre une claque aussi monumentale que le warm-up d'hier (Disavowed), Internal Suffering conserve toujours sa place parmi les formations les plus impressionnantes que j'aie pu voir et débute à merveille cette dernière journée au Neurotic Deathfest.

Caacrinolas : Bon y’a deux ans ils jouaient dans la moyenne salle et tout ce que j’avais vu c’était 4 colombiens fous qui martyrisaient leur instruments et rendait un truc du genre : CRRRRRRRBRRRRBRR KFFFTTT CRRRR BLAEUGH DOMINATION CRRRR BLEEEUUU CHORONZON  KRRRRR.
Dieu merci cette année ils jouent sur la grande scène et je vais enfin pouvoir comprendre ce qui se passe, et croyez-moi il s’en est passé des choses. Comme l’a déjà précisé l’ami Sleap, chacun des membres du groupe y compris le chanteur sont impressionnants de facilité et de dextérité, et à la vitesse où ils vont ce n’est pas tout simplement possible pour le commun des mortels. C’est donc durant 40 minutes qui sont passées comme 2 qu’on a appris que la technique et la brutalité mêlés c’était vraiment un truc de sud-americains, à l’image d’un bon chili dont tu te délectes sur le moment avant de chialer ta race sur les chiottes le lendemain.

Hideous Divinity

Prout : Fan de la première heure de Hour of Penance et toute la scène ultra léchée italienne, c'est avec plaisir que je m'approche la scène pour venir téma Hideous Divinity, nouvel esclave de la suproduction à l'état pur. Leur dernier album en date Cobra Verde, dont vous pouvez retrouver la chronique ici, m'avait déjà bien embalé donc bon, go ! Sur scène c'est un peu comme sur skeud, et c'est déjà assez ouf car la plupart du temps ce genre de groupe surboosté en studio n'a plus aucune couille en live. Ici donc c'est gros son au programme, avec des grosses basses bien viriles mais des zicos assez endormis. Le chanteur est le seul qui semble prendre plaisir dans le groupe, tout le reste fait un peu la sieste. Ok ça joue sa technique là, ça blastouille, mais ça communique pas des masses. Même les premiers sourires en mode ''Coucou, on est content d'être au Neurotic quoi !'', se seront méga fait attendre. Dommage d'avoir une zic qui poutre tellement et de faire la poutre sur scène.

Internal Bleeding

Sleap : Après une énième pause bouffe / boisson, je décide de me rendre quand même dans la grande salle pour assister à une partie de show des papys du Slam Death. J'avais déjà eu l'occasion de voir Internal Bleeding en tête d'affiche lors d'un concert à Paris, et cela s'était avéré vite lassant. Et ce sera encore une fois le cas au 013. En effet, malgré une certaine nostalgie, je m'aperçois que, même en live, le Slam Death ne me fait plus le même effet qu'il y a quelques années. Même les quelques titres du classique Voracious Contempt (comme le très mongol Inhuman Suffering) ne parviennent pas à me faire rentrer dans le show des new-yorkais. Tous gaulés comme des agents de sécurité, les membres du groupe demeurent assez statiques sur cette grande scène (à l'exception du chanteur toujours aussi énervé). Mais à en juger par le nombre de personnes présentes et les nombreuses acclamations, le groupe semble plaire à pas mal de monde, c'est l'essentiel. Pour ma part, je finis par ressortir de la salle, pour aller camper (pour la première fois !) devant la troisième scène. Décidément, la branche trisomique du Death Metal ne m'attire plus autant qu'avant (à quelques exceptions près)...

Caacrinolas : Il parait donc que les vrais inventeurs du slam ça serait eux, bon ok, je ne connais que peu le groupe donc allons voir… Oui et bien 45 minutes plus tard…oui c’est effectivement le cas. On trouve les racines d’un paquet de groupes dans Internal Bleeding, un peu comme si Skinless se faisait violer par Devourment pendant que Dying Fetus regardait tranquillement dans un coin la main dans le calebard. Si vocalement Keith Devito officie dans un registre un peu moins guttural que ses prédécesseurs, il n’en reste pas moins un excellent frontman, et puis merde c’est quoi ce groove ? Les mecs c’est des petits papys qui fumaient le cigare avec un verre de bourbon en arrivant au fest et là ils t’enchainent une pelleté de titres qui te font danser comme pas permis, si c’est aussi cool de vieillir je veux bien ma carte Vermeil dès maintenant. Une énorme claque dans la gueule.

The Walking Dead Orchestra

Prout : Chuis venu pour rigoler, je suis reparti affligé.

Caacrinolas : Chaque année y’a un groupe totalement hors sujet et une année sur deux c’est un groupe français, bon au moins pendant deux titres j’étais dans la moyenne salle avec… 4 personnes et j’ai pu respirer un peu, mais bon c’était quand même un peu triste.

(photo non contractuelle, c'est pour faire plus joli)

Near Death Condition

Sleap : Je vais enfin voir mes petits chouchous en concert. Ceux qui me connaissent savent à quel point je suis une groupie du jeune combo suisse. Et les voir pour la première fois en live, qui plus est au Neurotic (pour leur première date aux Pays-Bas), me rend complètement hystérique. Mes craintes quant à la qualité sonore de cette troisième salle vont s'envoler dès les premières notes de Words of Wisdom. Ultime ! On distingue parfaitement tous les instruments, sans qu'aucun ne soit particulièrement en avant. Le groupe enchaine directement sur le dissonant Intelligent Design qui est tout aussi bon en live (juste dommage pour les samples que l'on n'entend pas). L'alternance des chants entre Patrick et Stéphane est encore plus impressionnante en live, en plus de leur jeu de guitare déjà admirablement fouillé (et les soli Azagthothesques de Patrick... Argh !). La setlist fait la part belle aux deux derniers albums du groupe (pour mon plus grands plaisir), même si j'aurais bien aimé entendre les seconds titres Trinity et Between the Dying and the Dead, mais qu'importe, le concert est déjà dantesque ! Pour l'une de mes plus grosses attentes du festival, je ne suis absolument pas déçu. Les Suisses manquent encore un peu d'expérience live (assez timides sur scène), mais ont absolument tout compris au Death Metal US des années 2000. Cela fait encore plus plaisir de les voir pendant les concerts durant le reste du festival, des mecs en or ! Bon j'arrête le suçage de bites, la journée est loin d'être finie...

Pyrexia

Sleap : Le set de NDC chevauchant celui de Pyrexia, j'arrive dans la grande salle vers la moitié du show, pile pour les morceaux de Sermon of Mockery, elle est pas belle la vie ? La fosse, très clairsemée est tout de même assez réceptive aux sollicitations du frontman, totalement survolté. En effet, le nouveau chanteur Eric Shute ne cesse de stimuler le public et finit même par descendre à plusieurs reprises dans la fosse pour lancer de nombreux pits. Après un très bon Inhumanity, ce sont en fait les morceaux plus récents qui refont surface, beaucoup plus groovies et moins burnés. Mais cela a l'air de fonctionner au vu du public toujours aussi réceptif. Bien que l'on n'ait pas droit au très bon Abominat, le set se termine quand même sur le culte Sermon of Mockery qui me redonne le sourire. Une prestation finalement en demi-teinte, la faute à une setlist pas si folle que ça (seulement deux morceaux du premier album), mais un groupe content d'être là et bénéficiant d'un son plus que correct. Sympathique mais sans plus. 

Caacrinolas : Alors j’aurais vraiment adoré pouvoir donner mon avis mais c’est pile poil le moment où mon corps m’a obligé à dormir du coup je me suis juste réveillé pour Sermon Of Mockery et c’était parfait.

Mass Infection

Sleap : La seconde salle est étonnamment vide pour la venue des grecs, pourtant très rares en live. Mais cela ne va pas empêcher le quatuor de nous offrir un show monstrueux ! Après une intro instrumentale des plus solennelles, le groupe balance Aggressive Supremacy qui me met directement en transe. Mass Infection possède en effet une rare qualité qui les démarque totalement de la masse Brutal Death Suffocation-like : celle d'incorporer à ses compositions de nombreux riffs mémorables et résolument entêtants. Ainsi, avec une setlist axée principalement sur les deux derniers albums (les plus aboutis, incontestablement), le combo grec va nous assener pépites sur pépites et mettre définitivement le public dans sa poche. La triplette Savagery Incarnate, Furious Annihilation, Enslave the Earth me met tout simplement à genoux. Et que dire du final sur le splendide The Genocide Revealed, dont le riffing circulaire scotche assurément toute l'assemblée. Malgré le peu de mouvement (autant sur scène que dans la fosse), on sent le public assez convaincu par la prestation des grecs. Pour ma part je ressors de la salle avec des riffs que j'aurai du mal à déloger de ma tête pendant un bon moment. Mass Infection m'a assurément mis l'une des plus grosses claques du week-end, ni plus ni moins !

Broken Hope

Sleap : Retour dans la salle principale pour mon 3ème concert de Broken Hope, déjà ! Depuis leur comeback de 2013 (avec l'excellent Omen of Disease), les cultes Chicagoans écument tout sur leur passage. Fort d'un Damian Leski des plus impressionnants (le frontman de Gorgasm figure parmi les meilleurs vocalistes Brutal Death actuels), le groupe peut se vanter de marquer les esprits à chacune de ses prestations, et celle-ci ne fera pas exception à la règle ! Avec une setlist qui recouvre cette fois la quasi-totalité de sa discographie, Broken Hope va en séduire plus d'un. Toujours à l'aise, même sur les grandes scènes, les musiciens se démènent derrière leurs instruments le sourire aux lèvres, faisant même parfois quelques signes de remerciements au public. Leski a toujours une allure de fauve (autant physiquement que scéniquement) et sa voix est toujours aussi impressionnante (rappelant celle du maestro Joe Ptacek (RIP), mais tout en gardant une certaine identité). Pour ma part, je trouve les albums Loathing et The Bowels... toujours aussi peu représentés (seulement 2 titres maximum, dont un rappel sur He Was Raped), et j'aurais aussi bien aimé qu'ils conservent Ghastly et Give me the Bottom Half dans la setlist (pour ce qui est du dernier album) vu le carnage que ces titres font en live. Mais je pinaille, c'est encore un excellent show de Broken Hope comme à l'accoutumée. Et, même si le public n'est pas au rendez-vous en ce début de soirée, cela reste un très bon moment. On se revoit en Juillet !

Caacrinolas : Ah en voilà un groupe à côté du quel je suis toujours passé, donc je n’en attendais strictement rien si ça n’est de voir un groupe de Brutal Death efficace, et ce fût le cas. Pas vraiment étonnant quand tu sais que le chanteur n’est autre que Damian Leski chanteur et fondateur de Gorgasm, le problème c’est qu’après y’a pas grand-chose à en dire, c’est efficace, bien composé, bien interprété mais c’est tout, un bon moment malgré tout.

DM : Alors ceux-là, ils m'ont mis une de ces raclées. Dans le genre Brutal Death de Base, c'est assurément le grand gagnant du weekend. Ultra efficace, d'une brutalité monumentale, avec le frontman de Gorgasm qui rend parfaitement hommage à la mémoire de Joe Ptacek avec une prestation gutturale surpuissante. Non juste, c'était parfait. Et la setlist de même, avec un dernier album bien mis en avant sans oublier les classiques (jolie doublette I Am God / He Was Raped en plein milieu, ou Incinerated en avant dernier). Bref, le panard, la tarte dans la gueule qu'on avait pas vue venir et qui rattrape cette journée du Dimanche pas ultra folichonne jusque là.

Incinerate

Sleap : Contrairement aux groupes précédents, Incinerate amène bien du monde dans cette seconde salle (pour sa première tournée européenne). Je me place donc au fond, où le son est tout aussi bon, pour savourer les quelques morceaux de l'énorme Anatomize joués en premier. Le chanteur Jesse Watson (seul membre original restant, à l'allure fort sympathique d'ailleurs) possède une certaine présence scénique qui le démarque carrément des autres membres sur cette petite scène. Malheureusement, tout comme pour Wormed il y a deux ans, je devrai amputer les trois quarts du set pour aller camper dans la grande salle (pour le même groupe)... Après l'excellent Depravity, je reste tout de même me faire une idée du nouvel album en live, avec un Inhuman Inoculation qui passe ma foi très bien. Maintenant direction les barrières de la main stage, ce n'est que partie remise !

(NDLProut : photo encore une fois non contractuelle, je ne me souviens plus qui c'était)

Immolation

Sleap : Bon j'vais faire court sinon ça me prendrais 3 pages... C'est la 5ème fois que je les vois et de très très loin la meilleure. Le groupe, amputé de Bill Taylor, joue du coup en power trio, juste monstrueux scéniquement (avec un Robert Vigna encore plus ''grand spectacle''). Le son du 013 est au top. Et la setlist, bon dieu la setlist... Quasiment tous les morceaux ultra rares en live que je voulais absolument entendre (Passion Kill, Higher Coward, et la doublette finale Immolation / Close to a World Below... Argh !), les larmes aux yeux. Juste encore plus frustré que le groupe ne joue que 50 minutes (surtout en voyant la setlist de leur show de la veille en France...). Mais qu'importe, Immolation sont les plus grands c'est incontestable (Ross Dolan est toujours un des frontmen les plus cools et Vigna a toujours le meilleur jeu de scène du monde), et à trois sur scène c'est encore plus impressionnant, quelle exclu ! Assurément le meilleur concert du week-end. À genoux devant les maîtres (100% objectif..............) !

Caacrinolas : En 2013 on avait eu Incantation avec John McEntee sans guitare pendant 2 morceaux, là on aura Immolation avec une seule guitare, en effet Bill Taylor n’ayant pu se déplacer pour raisons personnelles c’est donc en trio que le groupe se présente, et le pire c’est que… ça n’a quasi-rien changé le groupe était majestueux comme à son habitude, Ross Dolan reste l’un des meilleurs frontmen du style et Bob Vigna que l’on aime ou pas son style reste un virtuose. Même les morceaux du dernier album qui pour moi est l’un des plus faibles de leur discographie passent très bien le cap du live, le seul problème de ce live c’est que ce fût bien trop court. D’autant plus quand après avoir vu la set list de la veille je me suis rendu compte que parmi les titres zappés il y’avait No Jesus No Beast. Mais tout ceci ne doit pas nous faire oublier l’essentiel : Immolation est la meilleure définition possible du death metal.

DM : Amputés d'un guitariste, ils ont quand même bien assurés. Après, comment dire. Immolation c'est pas que c'est genre la 6 ou 7ème fois que je les vois mais un peu quand même. Du coup, malgré la perfection de l’exécution (Robert Vigna est toujours aussi drôle à regarder jouer avec ses mimiques d'automate), je me casse de la salle juste après avoir pu entendre What They Bring, vu que le dernier album est toujours aussi sur-représenté et que je l'aime toujours pas. Et je me suis bouffé les doigts jusqu'à l'os en découvrant par la suite qu'ils avaient joué Higher Coward et Close to a World Below. Je suis vraiment con des fois.

Cardiac Arrest

Sleap : Là encore je fustige Immolation d'être placé pile entre des groupes que j'attendais impatiemment. En effet, Cardiac Arrest est certainement l'une de mes plus grosses attentes du week-end, et je suis bien embêté de les voir passer après le monstrueux show des ''patrons'' (dont je ne suis pas du tout remis). En plus de ça, la seconde salle est bien vide pour accueillir le groupe, fort dommage. Mais, malgré cela, le groupe est étonnamment jovial et actif sur cette petite scène. La triplette guitare / guitare / basse (en plus de se partager les parties de chant) est super énergique scéniquement, incitant le public à bouger et gueuler à coup de ''hey'' fédérateurs. Je suis agréablement surpris par cette bonne humeur des membres (Adam Scott, déjà fort sympathique, a le sourire aux lèvres durant tout le show). Et la musique, parlons-en ! Un concentré de tout ce qu'il y a de plus efficace dans le Death Metal old school : une rythmique ultra groovy, des riffs mémorables, une alternance de vocaux DM tous exquis, des breaks de malades, et des soli... mais des soli... La dextérité et rapidité d'Adam Scott pour les différents soli est juste hallucinante, je n'aurais pas pensé le groupe capable d'une telle qualité d'exécution, absolument fou à contempler (et le son de cette seconde salle est excellent pour magnifier ce concert déjà terrible). La part belle est faite au dernier album du groupe (avec Exterminators of the Earth, Wretched Lowlife, Bridge Burner ou encore Rise !), mais on a également droit à pleins d'autres brulots de quasiment toute la discographie comme Carnage your Faith pour les premiers albums, ou l'ultime To their Graves (issu de Vortex of Violence) pour clore le set. En définitive, malgré mon manque d'énergie suite au show d'Immolation, je passe l'un des meilleurs moments du festival dans cette seconde salle. Et, oui je l'affirme, sans être mon concert favoris, Cardiac Arrest obtient haut la main le titre de la plus grosse claque du Neurotic Deathfest 2015. Tout est parfait pour toute personne aimant le Death Metal, je ne comprends pas pourquoi ce groupe n'est pas plus reconnu... Gé-nial !

Caacrinolas : Le plus gros regret du week end, j’aurais adoré les voir mais entre la fatigue post-Immo et la petitesse de la salle j’ai du faire l’impasse, dommage il parait que c’était excellent.

(Satan)

Obituary

Sleap : Après l'enchainement de malade depuis 17:30, je suis content d'assister à un show d'Obituary (n'étant pas ultra fan du groupe et ce concert étant déjà la 5ème fois que je les vois). Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, Obituary est un groupe résolument taillé pour le live et c'est toujours un pur plaisir de les voir sur scène. Et, malgré la fatigue après cette journée plus qu'intense, je vais étonnamment être à fond durant ce concert. La salle est blindée, normal pour cette tête d'affiche, et le pit (malgré un nombre toujours aussi conséquent de gros poivrots) est bien animé. Un son toujours énorme dans cette grande salle, et un groupe toujours au top scéniquement. John Tardy a beau avoir une dégaine de gros branleur, il pète toujours autant la classe sur scène. Et quelle voix ! Coté setlist, on a droit à encore plus de morceaux du dernier album (qui ne passe toujours pas en live je trouve, à part le titre Violence) et un seul petit Infected pour ce qui est de Cause of Death. Mais la grosse surprise du concert est bien évidemment le retour de Don't Care dans la setlist. Sans conteste un des titres les plus ''ghetto'' de toute l'histoire du Death Metal. Même si je ne suis absolument pas fan de World Demise, j'avoue qu'en live, ce titre botte le cul ! Niveau show par contre, c'est exactement la même chose que l'an dernier, au mot près (annonces, jeu de scène, etc...) si ce n'est un petit hommage de Trevor Peres à un ami décédé. Mais bon, si l'on excepte le featuring de Keith deVito (Internal Bleeding) sur Slowly we Rot (dont l'utilité reste encore à démontrer), ce concert n'en reste pas moins bon, comme à chaque fois. Je n'ai beau être fan que des deux premiers albums du groupe, Obituary n'en demeure pas moins une valeur sure en live. Et c'est avec la larme à l'œil que l'on termine ce concert lorsque apparaissent sur les écrans les différentes affiches des 12 éditions du Neurotic Deathfest, avec sur l'écran géant un immense « Thank you for these 12 years of Death Metal ». R.I.P....

DM : Ouais alors là aussi autant dans la catégorie "ça tuait sa race" ça s'imposait, autant Obituary j'en ai ma dose parce que je suis pas le plus grand fan du monde de base et c'est pas que c'est la 5e fois que je les vois mais un peu quand même.

Caacrinolas : Là aussi à l’image d’un Entombed on sait à quoi s’en tenir, un set d’Obituary c’est l’assurance d’un très bon moment, sauf que là le principal problème a contrario d’Immolation c’est que non seulement le dernier album n’est pas terrible, mais en live ce n’est pas mieux. Et des morceaux du dernier on en a eu 5 sur 13 donc plus d’un tiers et en guise de dernier concert sur la grande scène il n’aurait pas été idiot de refaire ce qui s’était fait en 2014 à savoir un concert uniquement axé sur les deux premiers albums, mais bon ça n’est qu’un détail. Par contre le véritable point fort de ce set c’est que J’AI ENFIN EU DON’T CARE EN LIVE, et au bout de la 7ème fois ce n’était pas trop tôt. Bon pour le reste, comme précisé juste avant, c’était du classique, du net, de l’efficace. Et puis John Tardy forge toujours autant le respect.

Nominon

DM : Nom nom nominon débarque, dernier groupe du fest, et en plus du bon gros Swedish comme je l'aime. Dégaines de badass, habillés en trve de la vieille, prestation solide et puant la HM-2, bref, pour faire ses adieux au Neurotic c'était pas le plus approprié mais c'était plus que solide. Surtout pour moi, fan du genre devant l'éternel, qui fêtait mon vingt-deuxième printemps justement devant ce set. Autant vous dire que j'étais du coup passablement imbibé et que même si le set était jouissif à mes yeux je ne me rappelle plus d'aucun détail.

Sleap : Même si Nominon n'est pas, selon moi, le choix le plus judicieux pour terminer ce festival, je vais néanmoins me placer au balcon de la seconde salle pour assister à ce dernier concert au 013. Premier constat : de gros poseurs (cheveux lisses, gilets en cuir, maquillage, leggings, bière à la main, « fuck » 3 fois par phrases...) « normal, ils sont suédois » me dira-t-on. Mais musicalement, ça assure autant qu'en studio. Le son, bien qu'un peu fort, fait très bien ressortir le grain de guitare si particulier du combo suédois. On a droit à deux morceaux du premier album (Malicious Torment et Sodom's Fall) puis chronologiquement avec souvent les titres d'ouverture de chaque full-length (dont un énorme Release in Death). Je quitte un moment la salle pour me restaurer avant de revenir sur la fin de Blaspheming the Dead. Toujours aussi peu de monde, fort dommage en cette fin de festival (surtout pour la dernière édition), mais le petit public semble apprécier. Le groupe termine son set sur Mausoleum (extrait de leur dernier album) avant de rendre hommage à ce festival qui prend fin, et quitter la scène. Bien sympathique pour finir, pas trop intense (surtout avec la fatigue dans les pattes) mais pas trop plat non plus. 

Caacrinolas : Groupe que j’ai toujours su apprécier, mais là malheureusement je n’ai pas su rentrer dans le set, était-ce l’effet post-Obituary, la fatigue, ou la déprime de voir le meilleur fest indoor s’arrêter ? Surement un mélange de tout ça.

Bilan

Sleap : Ainsi s'achève cette (apparemment ?) dernière édition du Neurotic Deathfest. Avec (pour le négatif) un line up qui aurait pu être l'un des meilleurs du festival (*tousse tousse* Hate Eternal *tousse tousse*), mais qui au final ne sera clairement pas aussi bon que certaines années. Un public beaucoup plus attardé que d'habitude (entre les nombreux déchets dans le pit, le peu d'affluence pour les groupes de qualité, etc...) certainement le moins bon depuis que je fais ce festival, quelques déceptions évidemment (Sinister, Centurian, Nader Sadek et Origin en ce qui me concerne)... Mais également (pour le positif) beaucoup de copains, des énormes claques comme d'habitude (Cardiac Arrest, Disavowed, Mass Infection pour ma part) et des concerts tout simplement au dessus du reste (Immolation et Devourment entre autres)... Je me félicite de n'avoir rien dépensé en merch / CDs cette année (un exploit !) et je remercie bien évidemment Ruud Lemmen pour avoir mis sur pied un pareil festival. Le Neurotic Deathfest restera (en toute subjectivité) mon festival préféré, et certainement l'un des meilleurs festivals indoors de Metal extrême en Europe. Ces trois années auront été riches en souvenirs et en moments forts, et je prie d'avance pour qu'un tel évènement puisse à nouveau voir le jour en Europe.

Caacrinolas : En définitive c’est avec beaucoup de nostalgie et de souvenirs que s’achève cette ultime édition du Neurotic Deathfest, Ruud à annoncé ne pas vouloir faire l’édition de trop, pourtant mon petit bonhomme des groupes qui n’ont jamais fouler les planches du 013 je t’en donne un paquet ne serait-ce qu’un Morbid Angel ou un Deicide. En 4 éditions j’ai vu un paquet de groupes dont j’étais fan, j’en ai découvert encore plus, la salle est parfaite pour ce genre de fest et par-dessus tout, l’état d’esprit est parfait.
Donc Ruud soit cool, nous laisse pas dans la merde et refait donc une voire plusieurs éditions du NDF.

Merci à tous les festivaliers (en particulier les collègues français) qui y auront participé, merci à tous les groupes d'exception que l'on a pu voir dans l'enceinte extraordinaire du 013 (LA meilleure salle d'Europe niveau acoustique, c'est incontestable), et encore merci à Ruud bien sur. 

Merci à Alain pour ses tofs (voir le reste en page 1) !

Retrouvez le report du premier jour ici.

Retrouvez le report du deuxième jour ici.

Neurotic Deathfest is dead, long live Neurotic Deathfest !